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Le tireur du 5e �tage, Etait-ce Oswald ? Etait-il seul ?
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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 1 2004, 09:16 PM


Maitre Jedi


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Bon, chose promise, chose due, voici mon machin sur le tireur du 5e �tage du d�p�t de livres. S'agissait-il d'Oswald ? (I) Un Noir est-il impliqu� ? (II) Y avait-il une �quipe de tueurs planqu�e dans ce b�timent ? (III) Tentative de r�ponse ici, qui s'int�gre � ce qui a �t� dit � propos de Brennan sur un autre fil.


I. Oswald �tait-il le tireur du 5e �tage ? Les t�moignages de Ronald Fischer et Robert Edwards

A l'appui de la th�se qui voudrait qu'Oswald ait ouvert le feu depuis le d�p�t de livres sont souvent invoqu�s, outre Brennan, deux t�moins relativement pr�cis dans leurs d�positions, Ronald Ficher et Robert Edwards. Si l'individu qu'ils d�crivent ressemble physiquement � Oswald (A), il ne porte n�anmoins pas les m�mes v�tements que lui (B].

A/ Le tireur du 5e �tage : un jeune homme brun avec une chemise claire

Ne cherchez pas les noms de Ronald Fischer et Robert Edwards dans les livres de Mark Lane et Jim Garrison, vous ne les y trouverez pas. Jim Marrs se contente d'un court paragraphe, qui ne discute m�me pas leur t�moignage. C'est que ces deux t�moins g�nent consid�rablement la d�fense d'Oswald - du moins, � premi�re vue.

1) D�clarations du 22 novembre 1963

Ronald Fischer a d�clar� dans sa d�position au Bureau du Sh�riff, le 22 novembre 1963 : "Today, November 22nd, 1963, I was with Robert E. (Bob) Edwards, we were standing on the corner of Elm and Houston, on the southwest corner; about thirty seconds before the motorcade came by, Bob turned to me and said that there was a man on the fifth floor of the Texas School Book Depository Building, at the window there, and I looked up and saw the man. I looked up at the window and I noticed that he seemed to be laying down there or in a funny position anyway, because all I could see was his head. I noticed that he was light-headed and that he had on an open-neck shirt, and that was before the motorcade rounded the corner. I noticed his complexion seemed to be clear, and that he was in this twenty's [sic], appeared to be in his twenty's [sic]."

Plusieurs remarques : Fischer a vu un homme l� o� trois coups de feu ont �t� tir�s. Cet homme est certainement le tireur, m�me si Fischer n'a pas vu l'individu faire feu, � moins de consid�rer qu'un autre individu a pris sa place dans les trente � soixante secondes qui pr�c�dent l'arriv�e du cort�ge pr�sidentiel. A ce stade, Fischer ne d�crit pas la chemise, mais confirme qu'il peut voir la t�te de l'individu, d�crit comme jeune, dans la vingtaine. On sait qu'il ne pourra identifier Oswald de mani�re certaine, en d�pit de ces �l�ments.

Robert Edwards, le 22 novembre 1963, confirme la d�position de Fischer : "Today, November 22nd, 1963, I was with Ronald Fischer, and we were on the corner at Elm and Houston, and I happened to look up there at the building, the Texas School Book Depository Building, and I saw a man at the window on the fifth floor, the window was wide open all the way; there was a stack of boxes around him, I could see. Bob remarked that he must be hiding from somebody. I noticed that he had on a sport shirt, it was light colored, it was yellow or white, something to that effect, and his hair was rather short; I thought he might be something around twenty-six, as near as I could tell."

L� encore, un homme dans la vingtaine (comme Oswald), les cheveux coup�s courts (comme Oswald), mais une chemise de sport jaune ou blanche, de couleur claire (pas comme Oswald - on le verra). Pas plus que Fischer, Edwards ne pourra reconna�tre Oswald.

Aucun des deux ne le d�crit comme arm�.

2) D�positions devant la Commission Warren

Devant la Commission Warren, nos deux t�moins sont plus pr�cis.

Ronald Fischer d�clare avoir vu l'homme du 5e �tage pendant dix � quinze secondes (WC, Vol. VI, p. 193). L'homme lui semblait accroupi, mais Fischer est incapable de se souvenir si l'homme portait une chemise ou un T-shirt, quoique la chemise ou le T-shirt f�t de couleur tr�s claire, voire blanc (WC, Vol. VI, p. 194). Il pense que l'individu �tait brun, ne se souvient plus si ses cheveux �taient noirs ou clairs, estime qu'ils �taient courts (ibid.). Cet homme �tait �g� d'environ 22 � 24 ans, il �tait mince (ibid.). Fischer n'�tait pas certain que l'homme f�t Lee Oswald, qu'il pouvait l'�tre mais qu'il n'en �tait pas s�r (WC, Vol. VI, p. 197).

A noter que Fischer a cru que les coups de feu provenaient d'une zone proche de la butte gazonn�e (WC, Vol. VI, p. 195). Ce n'est qu'en voyant le d�p�t de livres entour� de voitures de polices et d'agents en uniforme et en civil qu'il se demandera si, apr�s tout, les coups de feu n'avaient pas �t� tir�s de cet endroit (WC, Vol. VI, p. 196). Mais dans sa d�position du 22 novembre 1963, Edwards d�clarait que les coups de feu provenaient du d�p�t.

Robert Edwards, devant la Commission, d�crit l'homme comme �tant de race blanche, sans pouvoir �voquer sa taille, mais sa chemise est de couleur claire � manches courtes, et l'individu est mince (WC, Vol. VI, p. 203), outre d'�tre brun (WC, Vol. VI, p. 204).

On verra qu'une telle description est donn�e par Arnold Rowland et Carolyn Walther : un jeune homme, dans les vingt-trente ans, aux cheveux bruns ou noirs, en chemise de couleur claire, voire blanche. Le tout s'ajoutant � la d�position d'Howard Brennan du 22 novembre 1963 : "He was a white man in his early 30's, slender, nice looking, slender and would weigh about 165 to 175 pounds. He had on light colored clothing but definately [sic] not a suit." Mais la chemise, pr�cisera-t-il � la Commission Warren, �tait claire, peut-�tre kaki, mais pas blanche - voir plus bas.


B/ Etait-ce Oswald ?

Immanquablement, la description se rapproche d'Oswald. Mais on sait que ni Fischer, ni Edwards, ni Rowland, ni Walther, ni Brennan (du moins, pas imm�diatement...) n'ont reconnu Oswald lorsqu'il a �t� pr�sent� au line-up ou par le biais de photographies, ou encore par la t�l�vision.

Par ailleurs, se pose le probl�me de la chemise. A l'exception de Fischer lors de sa d�position devant la Commission Warren - mais pas le 22 novembre 1963 - tous les t�moins d�crivent une chemise, et non un T-shirt. Cette chemise, nous dit-on, �tait blanche ou de couleur tr�s claire.

Or, il est quasi certain qu'Oswald, le 22 novembre 1963, portait une chemise beaucoup plus sombre, rouge-brun - en l'occurrence, la pi�ce � conviction n� 150, dont une photographie en couleur est publi�e dans With Malice, de Dale Myers. Cette chemise, il la portait lors de son arrestation. Mais plusieurs t�moignages r�v�lent qu'il l'a port�e toute la journ�e du 22 novembre 1963.

Marina Oswald, par exemple, avec toutes les r�serves que peut inspirer sa d�position devant la Commission Warren :

Mr. RANKIN. - We are advised it was when he was hurt, they cut into some of these. Do you recall whether or not he was wearing Exhibit - the shirt that I point to now, the morning of the 22d of November - Exhibit 150?
Mrs. OSWALD. - Yes, it was a dark shirt.
Mr. RANKIN. - You think that was the one?
Mrs. OSWALD. - Yes.

L'agent Baker, qui a rencont� Oswald au premier �tage du d�p�t de livres moins de 90 secondes apr�s l'attentat, a, malgr� quelques difficult�s m�morielles, admis qu'Oswald portait une chemise, et que cette chemise ressemblait assez � la pi�ce 150 (WC, Vol. III, p. 257).

Mary Bledsoe, qui a vu Oswald prendre le bus (ce que confirme le ticket de bus retrouv� sur l'assassin pr�sum� par la police) se souvient tr�s bien de la chemise : il s'agissait de la pi�ce � conviction n� 150 (WC, Vol. VI, p. 409-410. Cependant, des critiques (conspirationnistes) de Mme Bledsoe notent que ce t�moignage ne remplit pas tous les gages de cr�dibilit� - Bledsoe connaissait Oswald et le d�testait, et sa d�position aurait �t� pr�par�e par le Secret Service.

Un seul t�moin d�ment formellement : Mme Reid, qui a vu Oswald se diriger vers la sortie du d�p�t de livres quelques minutes apr�s l'attentat. Elle a vu Oswald en tee-shirt blanc, et non avec une chemise d'une quelconque couleur, comme le r�v�le cet extrait de sa d�position devant la Commission Warren (WC, Vol. III, p. 276), traduit en fran�ais par Pierre Nau, webmaster du site http://www.jfk-assassinat.com :

Monsieur Belin. - Vous rappelez-vous quels v�tements il portait quand vous l'avez vu ?
Madame Reid. - Ce qu'il portait, il portait un t-shirt blanc et un certain genre de pantalons de lavage. Quelle couleur je ne pourrais pas vous le dire.
Monsieur Belin. - Je vais vous remettre ce qui a �t� r�pertori� comme pi�ce � conviction de la Commission, n� 157 pour la premi�re et puis 158, et je vous demanderai si l'un ou l'autre ou tous les deux ressemblent � ce qui pourraient avoir �t� les pantalons que vous lui avez vu porter ou pouvez-vous le dire ?
Madame Reid. - Je ne pourrais pas �tre affirmative � ce sujet. Je dirais plut�t non, parce que simplement, je ne peux pas.
Monsieur Belin. - Vous rappelez-vous s'il portait une chemise ou une veste par-dessus son t-shirt ?
Madame Reid. - Il n�en avait pas. Il n'avait aucune veste par-dessus.
Monsieur Belin. - Avez-vous jamais vu quelqu�un qui travaille au d�p�t de livres portant un genre de chemise ou de veste semblable � la pi�ce � conviction n�150 ou le savez-vous ?
Madame Reid. - Non, je sais pas. Je n'en ai jamais vu, pour autant que je sache je n�ai jamais vu cette chemise. On m�a questionn�e sur cette chemise auparavant, je l'ai vue une fois auparavant mais pas depuis que tout ceci s'est produit.

Mais Mme Reid est contredite par quantit� de t�moins et peut d�s lors se tromper. Admettons donc qu'Oswald ait port� la chemise rouge-brun, la pi�ce � conviction 150, quand il a rencontr� Baker. Il la portait le matin de l'assassinat, il la porte en tombant sur Baker, ce qui laisse penser qu'il la portait � 12 h 30.

Or, le fait est que cette chemise ne peut correspondre � ce que les t�moins ont vu au 5e �tage. Souvenons-nous : ils parlent d'une chemise de couleur claire, presque blanche. Brennan, lui, tranche un peu (WC, Vol. III, p. 161) :

Mr. BELIN. Do you remember the specific color of any shirt that the man with the rifle was wearing?
Mr. BRENNAN. No, other than light, and a khaki color--maybe in khaki. I mean other than light color--not a real white shirt, in other words. If it was a white shirt, it was on the dingy side.
Mr. BELIN. I am handing you what the court reporter has marked as Commission Exhibit 150. Does this look like it might or might not be the shirt, or can you make at this time any positive identification of any kind?
Mr. BRENNAN. I would have expected it to be a little lighter--a shade or so lighter.
Mr. BELIN. Than Exhibit 150?
Mr. BRENNAN. That is the best of my recollection.

La chemise qu'il a vue n'est pas aussi blanche que celle d�crite par les autres t�moins, mais il a du mal � reconna�tre la pi�ce 150.

Il est facile d'en d�duire que la chemise d'Oswald diff�rait de celle port�e par l'assassin du 5e �tage. Cela signifie-t-il qu'Oswald n'est pas ce tueur ?

Oswald, on le sait, portait un T-shirt blanc sous sa chemise : et s'il avait retir� cette derni�re pour tuer Kennedy ? Edwards parle d'une chemise � manches courtes : peut-�tre a-t-il confondu avec un T-shirt ? En faveur de cette hypoth�se, voici une photo d'Oswald prise apr�s son arrestation. Cela �tant dit, on pourrait tout aussi bien r�pondre qu'Oswald a retrouss� ses manches - apr�s tout, les t�moins parlent de chemise et non de T-shirt.

De plus, si Oswald a ouvert le feu alors qu'il ne portait qu'un simple T-shirt, et qu'il tombe sur Baker en ayant rev�tu sa chemise, se pose un lourd probl�me quant � la possibilit� qu'Oswald ait pu tirer trois coups de feu, zigzaguer au 5e �tage, cacher le fusil, d�valer quatre �tages et rencontrer Baker, le tout en moins de 90 secondes. Oswald a pu effacer les empreintes avec sa chemise reconvertie en chiffon, et la remettre tr�s rapidement, en descendant les escaliers. Difficile � croire, mais pourquoi pas ? C'est la seule explication que je vois, en faveur de l'hypoth�se selon laquelle Oswald a tir� sur Kennedy.

Force, donc, est d�admettre que ces t�moignages ne suffisent pas � se faire une opinion. D�autant que l�on verra que le tireur n'�tait sans doute pas seul, au 5e �tage.

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Jin-Tae (Nicolas Bernard en Cor�en), Fr�re de Sang de Jin-Suk (Kaisou en Cor�en)

 
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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 1 2004, 09:17 PM


Maitre Jedi


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II. Le tireur �tait-il noir ? Amos Euins, Arnold Rowland et Ruby Henderson

Aux t�moignages de Brennan, Fischer et Edwards, sont souvent invoqu�s les versions apport�es par d'autres t�moins de Dealey Plaza : Amos Euins (A), Arnold Rowland (B] et Ruby Henderson (C].


A/ Amos Euins : l'anti-Brennan

Amos Euins, jeune gar�on de 15 ans au moment des faits, qui, se trouvant au sud du d�p�t de livres pr�s de la fontaine (proche de Brennan, donc), a lev� les yeux vers la fen�tre du 5e �tage pour voir le tueur tirer le 2e coup de feu (WC, Vol. II, p. 209).

Si l'on en croit Amos Euins dans sa d�position devant la Commission Warren, il �tait dot� d'une tr�s bonne vue - la Commission, comme dans le cas de Brennan, n'a pas cherch� � le d�mentir, ni � le confirmer (WC, Vol. II, p. 202). "Je pouvais tout voir", dira-t-il � Gerald Posner le 19 janvier 1992 (Case Closed, op. cit., p. 246). Mais Posner se contentera de lui faire dire qu'il a vu le canon du fusil sortir de la fen�tre du 5e �tage, avant de passer au "meilleur t�moin de Dealey Plaza" - Brennan (ibid.). Et pour cause : la description du tireur donn�e par Euins ne corrobore pas vraiment ce qu'en a retenu Brennan (avec du retard, il est vrai, pour ce dernier).

Mais revenons � 1964. Au d�part, la d�position d'Euins devant la Commission va certes se r�v�ler sans v�ritable surprise. Le Commissaire Specter s'attend � ce que le t�moin confirme que, comme il l'a d�clar� dans sa d�position faite au Bureau du Sh�riff le 22 novembre 1963, l'homme aper�u au 5e �tage du d�p�t �tait Blanc. Mais tout va d�railler :

Monsieur Specter. - Comment nous d�cririez-vous cet homme ?
Monsieur Euins. - Je ne saurais pas le d�crire, parce que tout que je pouvais voir �tait la tache de calvitie sur sa t�te et sa main.
Monsieur Specter. - Etait-il mince ou gros ?
Monsieur Euins. - Je n'ai pas pu le voir.
Monsieur Specter. - Pourriez-vous dire d'apr�s ce que vous avez observ� s' il �tait grand ou petit ?
Monsieur Euins. - Non.
Monsieur Specter. - De quelle race �tait-il, Amos ?
Monsieur Euins. - Je ne saurais le dire, parce que ces bo�tes faisaient r�flexion et faisaient de l'ombre.
Monsieur Specter. - Pourriez-vous dire s' il �tait un homme de couleur ou un homme blanc ?
Monsieur Euins. - Non, monsieur.
Monsieur Specter. - Vous ne pouvez m�me pas dire cela? Mais vous l'avez d�crit comme un chauve...
Monsieur Euins. - Un point de calvitie sur la t�te. Oui, Monsieur; je pouvais voir la t�che de calvitie sur sa t�te.
Monsieur Specter. - Maintenant, pourriez-vous dire de quelle couleur �tait ses cheveux ?
Monsieur Euins. - Non, monsieur.
Monsieur Specter. - Pourriez-vous dire si ses cheveux �taient fonc�s ou clairs ?
Monsieur Euins. - Non, monsieur.
Monsieur Specter. - A quelle distance la tache de calvitie se trouvait-t-elle par rapport � l'arri�re de la t�te ?
Monsieur Euins. - Je dirais environ ici bien en dedans.
Monsieur Specter. - A environ 2 pouces et 1/2 au dessus de l'endroit o� se trouve votre raie. Est-ce que cela correspond � ce que vous indiquez ?
Monsieur Euins. - Oui, monsieur; juste ici � l'int�rieur.
Monsieur Specter. - Maintenant, avez-vous en eu une tr�s bonne vision de cet homme, Amos ?
Monsieur Euins. - Non, monsieur; non.
Monsieur Specter. - Seriez-vous en mesure de dire quelque chose � propos des v�tements qu'il portait ?
Monsieur Euins. - Non, monsieur.
Monsieur Specter. - Maintenant, quand vous �tiez au d�partement du sh�rif au commissariat de police que vous avez d�crit, vous ont-ils demand� de signer une d�claration sous serment ou un rapport pour eux, Amos?
Monsieur Euins. - Oui, monsieur.
Monsieur Specter. - Je vous montre maintenant un document, Amos, que j'ai enregistr� comme pi�ce � conviction n� 367 (affidavit d'Amos Euins)
Le document vis� a �t� repertori� comme pi�ce � conviction n� 367.
Monsieur Specter. - Ceci est cens� �tre un rapport qui est sign�. Laissez-moi d'abord vous pr�ciser qu'il s'agit d'une copie. Je vous demande si ceci est une copie de votre signature ?
Monsieur Euins. - Oui, Monsieur.
Monsieur Specter. - Bien. Maintenant, veuillez prendre votre temps, Amos, puis lisez ceci et ensuite je desire vous poser une paire de questions � son sujet. Avez-vous eu l'occasion de le lire ?
Monsieur Euins. - Oui, monsieur.
Monsieur Specter. - Bien. Laissez-moi ici, Amos, vous poser quelques questions sp�cifiques � son propos. Ici dans le rapport vous dites qu'il s'agissait d'un homme blanc. Est-ce que en lisant le rapport, cela rafra�chit votre m�moire pour savoir s'il s'agissait d'un homme blanc ou non ?
Monsieur Euins. - Non, monsieur. J'ai dit � l'homme que je pouvais voir une tache blanche sur sa t�te, mais je n'ai pas r�ellement dit que c'�tait un homme blanc. J'ai dit que je ne pouvais pas le dire. Mais j'ai vu une tache blanche sur sa t�te.
Monsieur Specter. - Votre meilleur souvenir actuellement est que vous ne savez toujours pas s' il s'agissait d'un homme blanc ou d'un homme de couleur ? Tout ce que vous pouvez dire c'est que vous avez vu une tache blanche sur sa t�te ?
Monsieur Euins. - Oui, monsieur.
Monsieur Specter. - Est-ce que vous avez alors dit aux gens du commissariat de police qu'il s'agissait d'un homme blanc, ou ils ont fait ici une erreur quand ils ont �crit cela ?
Monsieur Euins. - Ils doivent avoir fait une erreur, parce que je leur ai dit que j'avais pu voir une tache blanche sur sa t�te.

Voir WC, Vol. II, p. 207-208 - traduction fran�aise effectu�e par Pierre Nau, webmaster du site http://www.jfk-assassinat.com.

Plusieurs remarques :

- Euins, bien que dot� d'une tr�s bonne vue et se trouvant proche de Brennan, n'a pas �t� capable de distinguer pr�cis�ment les traits du tireur. Il n'a jamais confirm� que ce tireur �tait Oswald. Notons qu'� la diff�rence de Brennan, Euins ne commet aucune erreur de rep�rage, lui, lors de sa d�position devant la Commission.

- Euins est incapable de fournir une description de l'homme, sinon un d�tail remarquable : une calvitie, sinon une tache blanche sur sa t�te. Jim Garrison fait remarquer que "consid�rant qu'Euins se trouvait au sud du d�p�t � midi et demi, le reflet du soleil sur le cr�ne a fort bien pu le lui faire appara�tre comme blanc." (JFK, J'ai lu, 1992, p. 82)

- Euins d�ment avoir identifi� l'homme comme �tant de race blanche, lorsqu'il confie son t�moignage au Bureau du Sh�riff le 22 novembre 1963. Devant la Commission, il ne se souvient plus si l'homme est blanc ou noir. Il est vrai que, d'apr�s Mark Lane citant le Fort Worth Star Telegram du 15 novembre 1964, qui citerait lui-m�me la m�re d'Euins, la famille aurait re�u des coups de t�l�phone de menace - L'Am�rique fait appel, op. cit, p. 268.

Car on sait qu'Euins a vu ce qu'il croyait �tre un Noir au 5e �tage. Mark Lane r�v�le que "James Underwood, r�dacteur en chef adjoint de la station de t�l�vision KRLD � Dallas (WC, Vol. VI, p. 167), t�moignagna qu'il avait entendu Euins dire � un agent motocycliste 'qu'il avait vu un homme de couleur arm� d'un fusil se pencher � une fen�tre en haut'WC, Vol. VI, p. 170). Underwood ajouta qu'il avait aussit�t questionn� Euins, et lui avait demand� si l'homme qui il avait vu �tait noir ou blanc (ibid.). Euins avait r�pondu : 'C'�tait un homme de couleur. (ibid.) - En �tes-vous s�r ? - Oui, monsieur', avait r�pondu Euins (ibid)." ([i]L'Am�rique fait appel, op. cit., p. 268)

Effectivement :

Mr. UNDERWOOD. - I went from the railroad yards--actually, I was back in the track area---I went immediately with these men at a run to the Texas School Depository.
Mr. BALL. - Which entrance?
Mr. UNDERWOOD. - The front entrance.
Mr. BALL. - On Elm?
Mr. UNDERWOOD. - Yes; and I ran down there and I think I took some pictures of some men--yes, I know I did, going in and out of the building. By that time there was one police officer there and he was a three-wheeled motorcycle officer and a little colored boy whose last name I remember as Eunice.
Mr. BALL. - Euins?
Mr. UNDERWOOD. - It may have been Euins. It was difficult to understand when he said his name. He was telling the motorcycle officer he had seen a colored man lean out of the window upstairs and he had a rifle. He was telling this to the officer and the officer took him over and put him in a squad car. By that time, motorcycle officers were arriving, homicide officers were arriving and I went over and asked this boy if he had seen someone with a rifle and he said "Yes, sir." I said, "Were they white or black?" He said, "It was a colored man." I said, "Are you sure it was a colored man?" He said, "Yes, sir" and I asked him his name and the only thing I could understand was what I thought his name was Eunice.
Mr. BALL. - Was he about 15?
Mr. UNDERWOOD. - I couldn't tell his age; looked to me to be younger. I would have expected him to be about 10 or 11 years old.

Le t�moignage d'Underwood est si pr�cis, qu'il se passe de commentaires.

Euins a donc vu un Noir. Plus exactement, il croit avoir vu un Noir. Mais son t�moignage est contredit par quatre t�moins (Brennan, Fischer, Edwards, Walther). Peut-�tre aura-t-il �t� victime d'une illusion d'optique. Peut-�tre sa vue n'�tait-elle pas si bonne qu'il l'a pr�tendu - et sans que la Commission Warren ne la v�rifie. Peut-�tre �tait-il r�ellement difficile de distinguer les traits du tireur, terr� dans l'ombre.

Car rien ne vient corroborer ce que dit Amos Euins.


B/ Arnold Rowland : deux hommes au 5e �tage ?

Arnold Rowland, le 22 novembre 1963, est �tudiant. Avec sa femme Barbara, il se rend sur Dealey Plaza, plus exactement sur Houston Street. Levant les yeux vers le d�p�t de livres plusieurs minutes avant l'attentat, il assiste � un �trange spectacle...

1) Rowland voit un homme arm� au 5e �tage du d�p�t de livres

Dans sa d�position faite au Bureau du Sh�riff le 22 novembre 1963, Rowland d�clarera avoir vu, au 5e �tage de ce b�timent et quinze minutes avant l'arriv�e du cort�ge, un homme tenant dans ses bras ce qui lui est apparu comme un fusil dot� d'une lunette t�lescopique - cette fameuse lunette que Brennan n'a pas vue. L'homme �tait blanc, portait une chemise de couleur claire, �tait mince et avait les cheveux sombres. Rowland a signal� la pr�sence de cet individu � sa femme, lui faisant remarquer que cet homme �tait peut-�tre du Secret Service. Puis il a port� son regard sur Dealey Plaza et n'a jamais revu cet homme - il ne l'a pas vu ouvrir le feu.

A ce stade, une pr�cision : le sergent de police Harkness a d�clar� � la Commission Warren que Rowland lui a bel et bien mentionn� avoir vu un homme arm� au 5e �tage du d�p�t (WC, Vol. VI, p. 314).

Deux jours plus tard, Rowland est interrog� par le FBI. Il confirme l'ensemble de sa d�position du 22 novembre 1963, et apporte des pr�cisions : il a vu, � la fen�tre sud-ouest du d�p�t de livres, cet homme au fusil entre 12 h 10 et 12 h 15. Mais il ajoute ne pas �tre capable d'identifier cette personne - Rowland, comme Euins et Brennan, pr�tend que sa vue est bonne, qu'il ne portait pas de lunettes (WC, Vol. II, p. 166), et si la Commission Warren n'a pas v�rifi� ses dires, un �l�ment permet de les confirmer : dans son entreprise de d�molition de Rowland, cette derni�re ne retient pas l'argument d'une hypoth�tique mauvaise vue...

Le 10 mars 1964, lors de son audition par la Commission Warren, Rowland d�crit l'homme comme �tant "plut�t mince pour sa taille, teint clair avec des cheveux noirs [...] le front moyen [...] ne paraissant pas porter la raie, mais soigneusement coiff� ou les cheveux port�s tr�s court" (WC, Vol. II, p. 171). Il portait une chemise "dans les blanc ou bleu tr�s clair, � col ouvert et � moiti� d�boutonn�e avec en dessous un t-shirt ou un polo [...] Il avait un pantalon fonc� ou un blue-jeans" (ibid.). Poids : 70 � 75 kilos. �ge : un peu plus de trente ans (WC, Vol. II, p. 172). Cette fois, l'homme est aper�u entre 12 h 15 et 12 h 20, peut-�tre 12 h 22.

Jusque l�, le t�moignage de Rowland est assez conforme � ce que d�clarent Brennan, Fischer, Edwards et Walther : un homme arm� d'un fusil, mince, les cheveux sombres, en chemise blanche ou de couleur claire, se trouvait au 5e �tage du d�p�t de livres.

2) Rowland voit deux personnes au 5e �tage du d�p�t de livres

Mais alors qu'il est interrog� par la Commission Warren, Rowland apporte une pr�cision suppl�mentaire (WR, p. 250-251 : il pr�tend qu'un autre homme se trouvait au 5e �tage, au m�me moment que l'autre individu - et l� o� les coups de feu seront effectivement tir�s (WC, Vol. II, p. 175). Rowland d�clare l'avoir remarqu� avant de voir l'homme arm� (ibid.). L'homme s'est pench� � la fen�tre, ce qui a permis � Rowland de le d�crire : il �tait �g� (55 ans environ), pratiquement chauve, tr�s mince, voire maigre (WC, Vol. II, p. 188). Il ne l'a pas revu par la suite.

Certes, il n'en parle pas au Bureau du Sh�riff. Mais il ignore, � ce moment l�, que le tireur a ouvert le feu de la fen�tre sud-est du 5e �tage (ibid.). Surgit une autre difficult� : la retranscription de son interrogatoire par le FBI ne mentionne nullement la pr�sence d'un vieux Noir au 5e �tage du d�p�t de livres. Rowland pr�tend en avoir pourtant parl� au FBI, mais que ce dernier n'a pas paru s'y int�resser, et que les agents n'ont pas ins�r� ce d�tail dans sa d�claration �crite (WC, Vol. II, p. 184). "La v�rit� est qu'ils ont laiss� tomber la question. Je veux dire que j'avais seulement mentionn� l'avoir vu � la fen�tre, mais, voyez-vous, ils ne m'ont rien demand� d'autre. Cela n'avait vraiment pas du tout l'air de les int�resser." (WC, Vol. II, p. 185).

Le t�moignage de Rowland a �t� soumis � un tir nourri, de la part de la Commission Warren et de ses partisans, lesquels, outre d'insister sur le fait que Rowland ne mentionne officiellement le Noir du 5e �tage qu'au mois de mars 1964, s'appuient principalement sur... Mme Rowland.

3) Rowland contre Rowland

Barbara Rowland a confirm� � la Commission Warren que son �poux lui avait parl�, quinze minutes avant l'attentat, d'un homme arm� - qu'il supposait �tre du Secret Service - au 5e �tage du d�p�t de livres (WC, Vol. VI, p. 181, mais a ajout� qu'elle ne l'avait pas vu (ibid.), pr�cisant qu'elle souffrait de myopie (WC, Vol. VI, p. 182). N�anmoins, elle croyait que son mari avait bel et bien vu un homme arm� (ibid.), ajoutant qu'il n'avait pas parl� d'autre individu pr�sent � ce m�me �tage (WC, Vol. VI, p. 186). Barbara Rowland allait plus loin : selon elle, son �poux n'aurait jamais parl� d'un second individu aux agents du FBI le 24 novembre 1963, du moins ne s'en souvenait-elle pas (WC, Vol. VI, p. 188).

Barbara Rowland prof�rera une phrase abondamment utilis�e par les partisans du Rapport Warren : "A l'occasion, mon �poux a tendance � exag�rer" (WC, Vol. VI, p. 190). Une lecture plus attentive de son t�moignage tendrait � indiquer que cet aveu de Mme Rowland ne vaut que pour le domaine sp�cifique des performances personnelles de M. Rowland (ainsi en est-il de ses notes scolaires - voir WC, Vol. VI, p. 189). En cons�quence, le FBI ira jusqu'� mener une enqu�te sur Rowland, enqu�te qui r�v�lera qu'il arrivait effectivement � ce t�moin de mentir ou d'exag�rer... sur son parcours scolaire. Tout ceci ne fait pas tr�s s�rieux. Il e�t �t� int�ressant, � ce titre, de mener une enqu�te similaire sur Howard Brennan...

Gerald Posner est bien plus pertinent en r�v�lant que "Rowland a pr�tendu que des femmes et des enfants se trouvaient sur le pont de chemins de fer (il n'y en avait pas), que la foule a commenc� � rire apr�s le premier coup de feu (personne d'autre n'a relat� une telle r�action), et qu'une cinquantaine de policiers ont imm�diatement converg� vers la butte gazonn�e apr�s les coups de feu (il y en avait, au d�part, deux)" (Case Closed, op. cit., p. 229). Seulement, Posner "oublie" un l�ger d�tail : un t�moin est venu corroborer les d�clarations de Rowland, le sherif-adjoint Roger Craig.

4) Roger Craig appuie Arnold Rowland

Le Rapport Warren pr�cise que Roger Craig a corrobor� les d�clarations de Rowland s'agissant de deux hommes pr�sents au 5e �tage - voir WR, p. 251. En lisant la d�position de Craig, on tombe effectivement sur cet extrait fort troublant :

Mr. BELIN - Did anyone say they had seen anything--such as a rifle?
Mr. CRAIG - Yes; later on. A few minutes after that--I had taken this girl to one of our criminal investigators---and was talking to some other people. I talked to a young couple and the boy said he saw two men on the uh--sixth floor of the Book Depository Building over there; one of them had a rifle with the telescopic sight on it--but he thought they were Secret Service agents on guard and didn't report it. This was about--uh---oh, he said, 15 minutes before the motorcade ever arrived.
Mr. BELIN - Do you remember if that boy's name would have been Arnold Rowland---(spelling) R-o-w-l-a-n-d?
Mr. CRAIG - Yes.
Mr. BELIN - Does that sound like it?
Mr. CRAIG - Yes; it sounds like the name---yes.
Mr. BELIN - His wife might be Barbara Rowland?
Mr. CRAIG - Yes; I believe her name was Barbara.
Mr. BELIN - Before you talked to this couple, did you do anything else or talk with anyone before you got back with them?
Mr. CRAIG - Well, I looked around, you know, for just--after I turned this girl over to Mr. Lewis--I began looking around and talking to people to see if they'd seen anything. And that's when I ran onto this man and his wife.
Mr. BELIN - And about what time do you think this was in relation to---from when you heard the shots to the time .that you talked to this young couple?
Mr. CRAIG - I don't know. 10 minutes, maybe.
Mr. BELIN - You believe you talked to this young couple 10 minutes after the shots were fired?
Mr. CRAIG - It might have been 10 minutes.
Mr. BELIN - All right. Then, what did you do? But, first of all, let me ask you this: Did. this girl say that she saw any person with a rifle?
Mr. CRAIG - No; no.
Mr. BELIN - Now, the boy---where did he say that he saw the man with the rifle?
Mr. CRAIG - On the---uh---west end of the building on the sixth floor.
Mr. BELIN - Would that be---when you say "the west end,"---you mean, the west end of the south side, or the west side?
Mr. CRAIG - The west end of the south side.
Mr. BELIN - Of the sixth floor?
Mr. CRAIG - Right.
Mr. BELIN - Did he point out the window to you?
Mr. CRAIG - Yes.
Mr. BELIN - From ,the west Corner, where would this window have been? Right next to the west corner or two or three windows away, or what?
Mr. CRAIG - It was the---uh---the second window from the corner.
They were walking, you know, back and forth.
Mr. BELIN - He said that the two men were walking back and forth?
Mr. CRAIG - Yes.
Mr. BELIN - Now, when you talk about second window, this building is located near you, is it not?
Mr. CRAIG - Yes.
Mr. BELIN - This is the Texas School Book Depository Building?
Mr. CRAIG - Yes.
Mr. BELIN - Each window was sort of a pair of windows. And, on the south side, there probably are around seven pairs of windows.
Mr. CRAIG - Uh-huh.
Mr. BELIN - Would this have been---when you say "the second window from the west end"---by that do you mean it was the first pair of windows but the easternmost one of that pair, or do you mean it was in the second pair of windows from the west end---or don't you remember?
Mr. CRAIG - No; I don't remember that now.
Mr. BELIN - All right. Did he say anything else about what he had seen with this man with the rifle?
Mr. CRAIG - Yeah; he said he looked back a few minutes later and--uh--the other man was gone, and there was just one man--the man with the rifle.
Mr. BELIN - He said he looked back again and just the man with the rifle was there?
Mr. CRAIG - Right.
Mr. BELIN - Did he say how long or when the last time was that he saw the man with the rifle?
Mr. CRAIG - I believe this second time he looked was the uh---the last time he looked up there.
Mr. BELIN - And about how long was that before the shots were fired?
Mr. CRAIG - Well, he said he first seen him--saw the two men about 15 minutes before the motorcade arrived.
Mr. BELIN - Uh-huh.
Mr. CRAIG - And he didn't say how long after that he looked back up there to just see the one man. He just said-- uh--a few minutes later he looked back up.
Mr. BELIN - A few minutes later, he looked back up and he saw one man with the rifle?
Mr. CRAIG - Just the one man.
Mr. BELIN - Did he say what the one man was doing with the rifle?
Mr. CRAIG - He said he was holding it down to his side and just looking out the window.
Mr. BELIN - Did he say how far the man was from the window?
Mr. CRAIG - No; huh-uh.
Mr. BELIN - Did he say in what direction the man was looking out the window?
Mr. CRAIG - He was looking out in a southerly direction. Straight ahead. You know, straight out.
Mr. BELIN - When he said the man was holding it at his side, would this be--did he say it was, in military terminology, in any kind of a position to hold a weapon?
Mr. CRAIG - No; this I don't go into with him. I turned him over to Officer Lewis for interrogation.
Mr. BELIN - Would this be Deputy Sheriff Lemmy Lewis--(spelling) L-e-m-m-y L-e-w-i-s?
Mr. CRAIG - Yes.
Mr. BELIN - He is a criminal investigator of the Dallas Sheriff's Office?
Mr. CRAIG - Right.
Mr. BELIN - And then you left this young couple?
Mr. CRAIG - Right.
(WC, Vol. VI, p. 263-264)

Un t�moignage aussi pr�cis, aussi manifestement concordant avec ce qu'a d�clar� Arnold Rowland, jette un doute r�el sur la v�racit� des propos de Mme Rowland - au point que John McAdams, partisan bien connu du Rapport Warren, �crira sur sa page relative � Roger Craig qu'il �tait "almost certainly true" qu'il ait parl� � Rowland, lequel aurait vu deux hommes au 5e �tage du d�p�t de livres, que c'�tait "consistent with Rowland's testimony to Warren Commission". Mais le t�moignage de Craig est impr�cis sur le second individu (qui n'�tait pas arm� d'un fusil), lequel aurait quitt� le champ de vision de Rowland avant l'homme au fusil.

Admettons donc que Rowland a bel et bien vu deux hommes au 5e �tage du d�p�t de livres, l'un blanc, jeune, arm� et l'autre �g�, noir et sans arme. Ce deuxi�me homme est-il un conspirateur ?

5) Rowland a probablement vu Bonnie Ray Williams

Souvenons-nous des propos tenus par Rowland � la Commission Warren :
1) Il voit le second homme au moins � 12 h 10, probablement � 12 h15, mais plus vers 12 h 20, au plus 12 h 25.
2) L'homme se trouve au 5e �tage du d�p�t de livres, � la fen�tre o� seront tir�s les coups de feu.
3) L'homme est Noir.
4) L'homme est �g�, chauve, maigre.

William Reymond, citant le t�moignage du g�n�ral Fabian Escalante, de la S�curit� d'Etat cubaine, retient que la description s'applique � deux Cubains anticastristes, Eladio ("Yto") Del Valle et Hermino Diaz Garcia (Autopsie d'un crime d'Etat, Flammarion, 1998, p. 413). Pourquoi pas ? Garcia, mul�tre, a quarante ans en 1963 et son air baroudeur peut le vieillir, d'autant qu'il aurait un d�but de calvitie. La calvitie est davantage marqu�e chez Del Valle, mais ce dernier est beaucoup plus blanc de peau que son coll�ge. Et l'on ne peut exclure qu'Escalante en ait rajout� pour mener une entreprise de d�sinformation autour de l'Affaire, en discr�ditant la communaut� cubaine du sud des Etats-Unis.

Plus probablement, Rowland a vu un Noir, et non un Latino. Et ce Noir est Bonnie Ray Williams, un jeune employ� (vingt ans) du d�p�t de livres.

Certes, le d�p�t de livres comprenait deux employ�s noirs correspondant physiquement � la d�position de Rowland, mais ces employ�s se trouvaient d�j� au premier �tage (WR, p. 252). Mark Lane �crit : "La Commission aurait d� chercher � savoir si Williams n'�tait pas l'homme vu par Rowland, d'autant que le t�moignage de Williams renfor�ait pr�cis�ment cette hypoth�se. Williams avait en effet reconnu avoir pris son repas � une fen�tre du cinqui�me �tage (WC, Vol. III, p. 169), qu'il n'avait gu�re quitt�e que dix minutes avant les coups de feu (WC, Vol. III, p. 173)." On retrouvera en effet des os de poulet au 5e �tage, pr�s du Nid du Tireur, ce qui fera courir la rumeur selon laquelle l'assassin aurait d�jeun� sur place avant de tuer, jusqu'� ce que Williams se fasse conna�tre.

Objections : Rowland a d�crit le Noir comme �tant vieux, chauve, maigre, ce qui ne correspond gu�re � l'allure de Williams. Mais rappelons que Rowland voit l'individu de loin, que ledit individu l'a sans doute moins marqu� que l'homme au fusil. Car le fait est qu'un Noir a d�jeun� � la fen�tre sud-est du 5e �tage du d�p�t de livres au moment o� Rowland a vu le Noir au m�me endroit.

Reste un probl�me : l'homme au fusil se trouvait au m�me �tage que Williams, et � la m�me heure. Rien dans le t�moignage de Williams n'indique qu'il ait vu ou entendu des mouvements suspects � cet endroit. Et �videmment, Williams n'est pas membre d'une quelconque conspiration. Demeure la possibilit� que le tireur du 5e �tage ait �t� surpris par l'arriv�e de Williams, ou bien que, remontant son fusil aux alentours de 12 h - 12 h 10, � la fen�tre sud-ouest, il l'ait achev� juste avant que Williams ne d�barque et se soit tenu � carreau pendant une dizaine de minutes, quitte � se faire voir par Rowland. Comme le fait remarquer Posner (Case Closed, op. cit., p. 227), les livres du coin sud-est �taient "empil�s si haut" que Williams ne pouvait rien voir alentours, � l'�tage (WC, Vol. III, p. 169-170).

Remarquons que plus personne, � l'exception de Carolyn Arnold (mais son t�moignage, datant de 1978, est sujet � caution - voir Posner, op. cit., p. 226), n'a vu Oswald entre midi et midi et demie - Posner, op. cit., p. 225-227.


C/ Ruby Henderson a certainement vu Norman et Jarman

Jim Garrison (JFK, J'ai lu, 1992, p. 81) �crit que "Toney Henderson de Dallas attendait le d�fil� sur Elm Street au coin de Houston. Apr�s que l'ambulance fut partie avec l'�pileptique, elle regarda vers le Depository. Elle se souvint de plusieurs personnes se tenant aux fen�tres dans l'attente du passage du Pr�sident. Elle remarqua deux hommes � l'un des �tages sup�rieurs. L'un, aux cheveux noirs, avec une chemise blanche, avait la peau sombre et pouvait bien �tre "un Mexicain ou alors un N�gre". Mrs Henderson fut incapable de d�crire l'autre homme mais pr�cisa qu'il �tait le plus grand des deux. Elle ne savait pas exactement � quel �tage ils se trouvaient. Le rapport du FBI � propos de son t�moignage ne localisait pas la fen�tre o� elle les avait vus."

La lecture du rapport du FBI du 6 d�cembre 1963 confirme la synth�se effectu�e par Garrison. Posner (op. cit, p. 227-228) fait � raison remarquer qu'Henderson d�crit certainement les deux Noirs (Norman et Jarman) qui se trouvaient au 4e �tage. On ne peut rien retirer de ce t�moignage, et il est curieux que les critiques du Rapport Warren en fassent �tat. On peut toutefois regretter que Ruby Henderson n'ait pas �t� interrog�e par la Commission pour �claircir ce point.

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III. Un tireur solitaire ?

Qu'Oswald soit le tireur ou non ne saurait faire oublier qu'un t�moin, Carolyn Walther, a vu deux hommes au 5e �tage du d�p�t de livres (A). D'autres t�moignages pourraient le confirmer (B].


A/ Carolyn Walther voit deux hommes au 5e �tage du d�p�t de livres

Le 5 d�cembre 1963, Carolyn Walther livre son t�moignage au FBI. Le 22 novembre 1963, en compagnie de sa coll�gue de travail Pearl Springer, elle s'est rendue sur Dealey Plaza, plus exactement sur Houston Street, � moins de vingt m�tres du virage d'Elm Street. Tournant les yeux vers les �tages sup�rieurs du d�p�t de livres, elle rep�re (au 3e ou au 4e �tage) un homme arm� d'un fusil � canon court point� vers la rue - elle ne voit pas la lunette t�lescopique et a suppos� que l'arme �tait une mitraillette. L'homme �tait blond, ou ch�tain, et portait une chemise blanche.

Plus croustillant : � la gauche de cet homme, Walther remarque un autre homme en costume marron, qui se tient debout. Mais Walther n'a pas le temps de s'y attarder. Quelqu'un crie : "Ils arrivent !", le cort�ge arrive, les coups de feu �clatent...

Curieusement, Walther n'a pas �t� interrog�e par la Commission Warren. "Et celle-ci n'a pas redout� d'inscrire dans le Rapport destin� � �clairer le monde qu'aucun t�moin n'avait vu plus d'une personne � la fen�tre" (Alain Decaux, Nouveaux Dossiers Secrets, Perrin, 1967, p. 594).

Evidemment, les partisans du Rapport Warren ont tent� d'ex�cuter Walther. Gerald Posner en retient cinq (Case Closed, op. cit., p. 230) :

- Walther �tait certaine que les deux hommes ne se trouvaient pas aussi haut que le 5e �tage : pas mal, mais Walther pr�cise bel et bien qu'elle a vu un homme arm� dans le d�p�t de livres. Or, le seul homme arm� se trouvant � une fen�tre du d�p�t de livres donnant sur Houston et Elm Street �tait celui du 5e �tage, au sud-est. Walther s'est donc probablement tromp�e d'�tage - rappelons qu'elle attend la visite du Pr�sident, et qu'elle ne para�t accorder aucune importance � ces deux hommes.

- Posner consid�re comme invraisemblable le fait que l'homme ait laiss� son arme appara�tre au vu de tous. Mais Walther signale que le convoi arrive bient�t. Par ailleurs, qu'elle ait vu un canon court tendrait � indiquer qu'elle a observ� une petite partie du fusil. Enfin, Posner "oublie" que son t�moin f�tiche, Howard Brennan, a d�crit l'homme sortant son fusil avant l'arriv�e du cort�ge pr�sidentiel...

- Posner note qu'une amie de Walther, Pearl Springer, �tait avec elle et n'a remarqu� aucun tireur. Mais sa d�position du 5 d�cembre 1963 au FBI n'indique pas qu'elle ait observ� les �tages sup�rieurs du d�p�t de livres. Le document indique que Springer n'a remarqu� personne se tenant aux �tages sup�rieurs, mais peut-�tre parce qu'elle n'a pr�cis�ment pas regard� cet endroit - auquel cas, elle n'aurait manqu� ni Jarman, ni Norman...

- Posner fait grand cas de cette d�claration de Springer selon laquelle Carolyn Walther ne lui aurait pas parl� de cet homme arm�. Mais pourquoi l'aurait-elle fait ? Tout indique que ces deux hommes laissaient Walther indiff�rente.

- Cette indiff�rence de Walther tendrait � r�futer le dernier argument de Posner, qui s'apparente � une insinuation : le t�moin est retourn�e travailler � 12 h 45, gardant son histoire pour elle. Mais encore une fois, rien n'indique que Walther ait accord�, � ce moment l�, de l'importance � ce qu'elle avait vu aux �tages sup�rieurs du d�p�t de livres. Souvenons-nous que Rowland ne parlera que tardivement du Noir qu'il a vu au 5e �tage du b�timent - il ignorait alors que cette observation pouvait avoir quelque pertinence.

Posner se garde bien de citer la totalit� de la d�position de Walther, laquelle corrobore la description physique de l'homme arm� donn�e par tous les autres t�moins l'ayant aper�u - m�me Brennan ! Sans doute parce qu'il s'agit de la meilleure preuve que Walther ait dit vrai.

Peut-elle avoir confondu l'autre homme avec des cartons ? Peu probable, ainsi que le r�v�le cet agrandissement de la c�l�bre photographie prise par Dillard. De surcro�t, l'homme en costume marron se trouve � la gauche du tireur, et les seuls cartons vraiment visibles (plut�t reconnaissables) se trouvent � sa droite. Enfin, il aurait fallu que l'homme au costume marron se tienne rigoureusement immobile : peu cr�dible.

Plus s�rieux est l'argument selon lequel Walther est la seule personne � avoir vu deux hommes au 5e �tage. Mais le second homme a pu s'approcher de la fen�tre pour observer la zone de tir, puis reculer et se tenir en retrait.


B/ Autres preuves, autres indices

L'homme en chemise blanche �tait-il Oswald ? Et l'homme en costume brun ne serait-il pas... Malcolm Wallace ?

Un t�moignage � prendre en consid�ration est celui de Richard Randolph Carr. La premi�re version des faits d�livr�e par Richard Randolph Carr date du 4 janvier 1964, et elle a �t� enregistr�e par le FBI. On y lit que Carr a remarqu� un individu � la fen�tre du dernier �tage ("top floor window") du d�p�t de livres, peu avant les coups de feu. L'individu en question portait un chapeau, une veste de sport, et des lunettes. Carr a revu cette personne � l'ext�rieur du d�p�t, apr�s l'attentat - ce point (la sortie du d�p�t d'un homme en veste de sport) est confirm� par James Worrell (qui a vu le fusil au 5e �tage, mais pas le tireur) - WC, Vol. II, p. 196. Mais Worrell, qui confirme que l'homme courait, n'a pas vu son visage (l'inconnu lui tournait le dos).

Cinq ans plus tard, au cours du proc�s de Clay Shaw, Carr (qui est pass� entre les mains de Garrison) s'est montr� plus pr�cis. L'inconnu a toujours la m�me allure, mais cette fois, il se trouve au 5e �tage du d�p�t. Et "immediately after the shooting there was three men that emerged from behind the School Book Depository, there was a Latin, I can't say whether he was Spanish, Cuban, but he was real dark-complected, stepped out and opened the door, there was two men entered that station wagon, and the Latin drove it north on Houston. The car was in motion before the rear door was closed, and this one man got in the front, and then he slid in from the -- from the driver's side over, and the Latin got back and they proceeded north and it was moving before the rear door was closed, and the other man that I described to you being in this window which would have been one, two, the third window over here came across the street, he came down, coming towards the construction site on Houston Street, to Commerce, in a very big hurry, he came to Commerce Street and he turned toward town on Commerce Street and every once in a while he would look over his shoulder as if he was being followed."

Le t�moignage de Carr varie donc avec le temps et selon les interrogateurs. Il convient de noter que Carr a pr�tendu avoir �t� victime de l'attitude du FBI, qui lui aurait recommand� de ne pas en dire plus et aurait d�form� ses propos. Carr n'a d'ailleurs pas t�moign� devant la Commission Warren - et n'a pas �t� retrouv� par le HSCA. Mais en admettant qu'il ait parl� du 5e �tage (car pourquoi aurait-il pris contact avec le FBI ? Son t�moignage n'apporte rien de concret, si l'homme se trouve au dernier �tage du b�timent), alors son t�moignage devient r�v�lateur.

Il signifie qu'un homme en veste de sport sombre ou marron (Worrell ne s'en souvient plus) se trouvait au 5e �tage du d�p�t de livres (du moins � un �tage sup�rieur) avant l'attentat, et que cet homme a quitt� le b�timent en courant. La description donn�e par Carr et Worrell est d'ailleurs assez conforme avec ce que l'on sait de Malcolm Wallace : homme bien b�ti, portant des lunettes, cheveux noirs. Quand on sait qu'une empreinte de Wallace a �t� retrouv�e � cet �tage - la controverse ne m'ayant finalement pas convaincu que l'empreinte n'appartenait pas � cet homme - on serait presque tent� de boucler le dossier d'accusation. Mais en l'attente d'autres �l�ments, je r�serve mon opinion. Et ce salopard de meurtrier ne me tiendra sans doute pas rigueur de semer le doute sur son innocence dans l'affaire Kennedy...

Au pire, qu'obtient-on ? Un homme en veste de sport sombre ou marron se trouvait � un �tage sup�rieur du d�p�t et s'enfuit de ce dernier. Ce qui est en soi �trange, surtout quand on se demande si cet homme n'est pas celui aper�u par Carolyn Walther.

En ce cas, cet homme - Wallace ? - n'a pas tir� les coups de feu. Le tireur n'est autre que l'homme en chemise claire. Mais cet homme est-il Oswald ?

La cl� du myst�re pourrait � cet �gard nous �tre apport�e par le Sh�riff-Adjoint Roger Craig. Environ un quart d'heure apr�s l'assassinat, Craig remarque "un homme se mettre � descendre en courant la colline sur le c�t� nord de Elm Street [...] Je vis un break de couleur claire qui roulait lentement vers l'ouest d'Elm Street, venant de Houston. A ce moment l�, il �tait presque sur la m�me ligne que l'homme qui courait. Le conducteur se penchait sur sa droite et regardait vers la hauteur, vers l'homme qui descendait en courant [...] Le break s'arr�ta presque directement en face de moi et l'homme qui continuait � descendre la colline monta dedans. Je tentai de traverser la rue, je voulais parler � ces deux hommes, mais le trafic �tait si intense que je n'ai pas pu la traverser" (WC, Vol. VI, p. 266 - traduction d'apr�s le livre de Mark Lane, version fran�aise, p. 163).

Au FBI le 22 novembre 1963, s'il laisse entendre que cet �v�nement est survenu trois ou quatre minutes apr�s l'attentat (sans doute veut-il dire trois ou quatre minutes apr�s qu'il s'est rendu sur le parking et est revenu sur Elm Street), il pr�tend que le chauffeur est noir, et que l'homme qui a rejoint le break n'�tait autre que Lee Harvey Oswald... Or, on sait qu'Oswald a quitt� le d�p�t � pied et a pris le bus (ce que confirment le ticket et Mme Bledsoe - mais le chauffeur ne s'en souvient pas, voir ce d�bat).

Devant la Commission Warren, Craig a d�clar� que l'homme qui courait vers le break �tait blanc, assez mince, brun, de taille moyenne, portait une chemise marron clair - "tan", ce qui signifie "bronz�" (WC, Vol. VI, p. 266). Une description plut�t conforme � ce que l'on sait d'Oswald, hormis peut-�tre la chemise, bien claire, mais en interpr�tant diff�remment le t�moignage de Craig, l'on pourrait tout aussi bien pr�tendre que cette chemise ressemblait � la pi�ce 150.

En l'occurrence, pour une fois, la Commission a fait son boulot et fait les choses en grand. Elle a confront� Craig avec la pi�ce � conviction n� 150 :

Mr. BELIN - I hand you Exhibit No. 150. Have you ever seen a shirt like this before? Does this look familiar to the shirt that the suspect might have been wearing when you saw him, or this man running toward the station wagon?
Mr. CRAIG - It's the same type of shirt.
Mr. BELIN - I believe you used the phrase, "light shirt". Would Exhibit 150 be darker than the shirt he was wearing?
Mr. CRAIG - Uh--it looks darker in here--yes, uh-huh.
Mr. BELIN - Was this man running towards the station wagon wearing a jacket?
Mr. CRAIG - No; I don't believe he was.
(WC, Vol. VI, p. 273)

La chemise d'Oswald �tait donc plus sombre que celle vue par Craig - rappelons que les autres t�moins parlent d'une chemise claire, Brennan consid�rant m�me que la chemise-pi�ce 150 est plus sombre que celle qu'il a vu ou pr�tend avoir vu. Ce d'autant que Craig �prouvera quelques difficult�s � reconna�tre le pantalon d'Oswald :

Mr. BELIN - I hand you Exhibit No. 156. Did the trousers that this man running toward the station wagon had on--were they this color--lighter, darker, or a different kind of trousers--or what?
Mr. CRAIG - No. They were--uh--they were work trousers like those; but they looked blue to me.
Mr. BELIN - And this Exhibit 156 looks kind of gray?
Mr. CRAIG - Yes.
Mr. BELIN - What about Exhibit 157?
Mr. CRAIG - Well, those are more the color.
Mr. BELIN - But they still looked different from Exhibit 157, too?
Mr. CRAIG - Yes.
(ibid.)

Les photographies des pi�ces � conviction 156 et 157 sont reproduites ici.

Si l'on consid�re - comme quantit� de partisans du Rapport Warren, qui ne me d�mentiront s�rement pas - que Craig n'a pas vu Oswald, alors il a vu un homme ressembler � Oswald (comme celui aper�u par les t�moins peu avant ou pendant les coups de feu), en chemise claire, courir jusqu'� un break. Je serais bien �videmment tr�s tent� de dire que Craig a vu s'enfuir le tireur du 5e �tage, mais il me manque des preuves plus concluantes, et sans doute dira-t-on que dans cette longue �tude, j'ai sollicit� un peu trop les t�moignages.

Aussi je me laisse aller � quelques sp�culations.

A ce stade et en attendant d'autres recherches sur le ouaibe dans des bouquins (de chez moi, donc), je retiendrai deux scenarii :

1) Trois hommes se trouvaient au 5e �tage. L'un, jeune, en chemise claire : le tireur. L'autre, en tenue de sport - Macolm Wallace, l'observateur. Oswald a aid� � confectionner le nid du tireur, et monte la garde devant les escaliers, peut-�tre pour emp�cher quiconque de venir et alerter ses complices. Kennedy arrive, le tireur tire trois coups de feu, nettoie les empreintes et planque le fusil. Avec Wallace, il descend les escaliers, et chacun quittera le d�p�t sans se faire voir. Oswald, lui, d�vale les escaliers d�s que les coups de feu retentissent (au moins sera-t-il le premier de l'�quipe � quitter le b�timent) et sera aper�u par Baker alors que ses complices se trouvent toujours aux �tages sup�rieurs. Wallace sort ensuite, et le tireur, profitant de la cohue, part le dernier, rejoignant le break conduit par un Noir.

2) Deux hommes se trouvaient au 5e �tage : Oswald et Wallace. Bien qu'il ne soit pas le meilleur tireur de sa g�n�ration, Oswald n'est pas mauvais, a suivi un entra�nement de marine, et a donc �t� �lu assassin de Kennedy. Histoire de ne prendre aucun risque, un tireur arm� d'un fusil et d'une seule balle explosive se trouve sur la butte gazonn�e. Oswald am�ne le Mannlicher Carcano au d�p�t de livres, le remonte entre 12 h et 12 h 15, mais Bonnie Ray Williams d�boule pour d�jeuner. Wallace, lui-m�me pr�sent, se planque entre plusieurs cartons, de m�me qu'Oswald qui, silencieusement, contemple Elm Street de la fen�tre situ�e � l'extr�mit� ouest du 5e �tage pour mieux �valuer la zone de tir. Williams part vers 12 h 20, 12 h 25. Oswald se rend aussit�t sur le Nid du Tireur, qu'il confectionne (avec l'aide de Wallace ?) et attend. Comme il fait chaud, il retire sa chemise. Wallace, lui, se tient davantage en retrait, afin de surveiller ses arri�res et de ne pas �tre vu des spectateurs de Dealey. Mais il s'approche de la fen�tre pour consid�rer � son tour la zone de tir, avant de reculer. Kennedy arrive, Oswald tire trois coups de feu, nettoie le fusil avec sa chemise improvis�e chiffon (ou confie le nettoyage des empreintes � Wallace qui, saisissant l'arme, doit � son tour effacer les siennes), cache le fusil (ou laisse Wallace le faire), enfile sa chemise, et d�vale quatre escaliers pour tomber frais et serein sur Baker. Tout a march� comme pr�vu, mais chacun sortira l'un apr�s l'autre, aussi attend-il avec son coca.

Un d�luge de sp�culations, en effet ! Le premier sc�nario prend en compte tous les t�moignages recens�s, le second n�glige Roger Craig (il est possible que le break qu'il ait aper�u n'ait rien � voir avec une conspiration), fait d'Oswald le tireur avec tous les inconv�nients que cette th�se comporte.

Mais peut-�tre suis-je totalement � c�t� de la plaque, et peut-�tre Oswald est-il le seul tueur. wink.gif

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Jin-Tae (Nicolas Bernard en Cor�en), Fr�re de Sang de Jin-Suk (Kaisou en Cor�en)

 
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oswaldiste
Ecrit le: Oct 1 2004, 11:27 PM


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[QUOTE]Encore une fine analyse de Nicolas.
Beaucoup d'�l�ments, et m�me en cherchant bien, il n'y a pas grand chose � redire.

Mais il en faut plus pour m'arr�ter! Je vais bien trouver quelques petits points.
C'est parti:

A/ Le tireur du 5e �tage : un jeune homme brun avec une chemise claire
2) D�positions devant la Commission Warren

[QUOTE]Il pense que l'individu �tait brun, ne se souvient plus si ses cheveux �taient noirs ou clairs[/QUOTE]

Dans sa d�position, Fischer nous dit:
Mr. FISCHER - His hair seemed to be---uh---neither light nor dark; possibly a light---well, possibly a---well, it was a brown was what it was; but as to whether it was light or dark, I can't say.

En gros: ses cheveux ne sont ni noirs ni clairs. Ils sont marrons, mais il a du mal � d�finir le ton de marron exact.

B/ Etait-ce Oswald ?

Selon Nicolas, marina a dit:

[QUOTE]Mr. RANKIN. - We are advised it was when he was hurt, they cut into some of these. Do you recall whether or not he was wearing Exhibit - the shirt that I point to now, the morning of the 22d of November - Exhibit 150?
Mrs. OSWALD. - Yes, it was a dark shirt.
Mr. RANKIN. - You think that was the one?
Mrs. OSWALD. - Yes.[/QUOTE]

Cela dit, il faut dire �galement que Lee s'est lev� bien avant elle (il s'est couch� � 9h00 et elle � 23h30), comme elle le pr�cise dans sa d�position � la commission Warren:

Mr. RANKIN. On November 22, the day of the assassination, you said your husband got up and got his breakfast. Did you get up at all before he left?
Mrs. OSWALD. No. I woke up before him, and I then went to the kitchen to see whether he had had breakfast or not-- whether he had already left for work. But the coffee pot was cold and Lee was not there.
And when I met Ruth that morning, I asked her whether Lee had had coffee or not, and she said probably, perhaps he had made himself some instant coffee.
But probably he hadn't had any breakfast that morning.
Mr. RANKIN. Then did he say anything to you that morning at all, or did he get up and go without speaking to you?
Mrs. OSWALD. He told me to take as much money as I needed and to buy everything, and said goodbye, and that is all.
After the police had already come, I noticed that Lee had left his wedding ring.
Mr. RANKIN. You didn't observe that that morning when your husband had left, did you?
Mrs. OSWALD. No.

Quand elle s'est lev�e, il �tait d�j� parti bosser. Il lui a quand m�me parl�, mais on peut supposer qu'elle �tiat au fond de son lit, et qu'en f�vrier 64, elle doit avoir un peu de aml � reconna�tre la chemise que portait Lee ce matin l�.
C'est une supposition bien entendu.

[QUOTE]L'agent Baker, qui a rencont� Oswald au premier �tage du d�p�t de livres moins de 90 secondes apr�s l'attentat, a, malgr� quelques difficult�s m�morielles, admis qu'Oswald portait une chemise, et que cette chemise ressemblait assez � la pi�ce 150 (WC, Vol. III, p. 257).[/QUOTE]

Effectivement, Baker nous dit:
Mr. BAKER - At that particular time I was looking at his face, and it seemed to me like he had a light brown jacket on and maybe some kind of white-looking shirt.
Anyway, as I noticed him walking away from me, it was kind of dim in there that particular day, and it was hanging out to his side.
Mr. BELIN - Handing you what has been marked as Commission Exhibit 150, would this appear to be anything that you have ever seen before?
Mr. BAKER - Yes, sir; I believe that is the shirt that he had on when he came. I wouldn't be sure of that. It seemed to me like that other shirt was a little bit darker than that whenever I saw him in the homicide office there.
Mr. BELIN - What about when you saw him in the School Book Depository Building, does this look familiar as anything he was wearing, if you know?
Mr. BAKER - I couldn't say whether that was--it seemed to me it was a light-colored brown but I couldn't say it was that or not.
Mr. DULLES - Lighter brown did you say, I am just asking what you said. I couldn't quite hear.
Mr. BAKER - Yes, sir; all I can remember it was in my recollection of it it was a light brown jacket.
Mr. BELIN - Are you referring to this Exhibit 150 as being similar to the jacket or similar to the shirt that you saw or, if not, similar to either one?
Mr. BAKER - Well, it would be similar in color to it--I assume it was a jacket, it was hanging out. Now, I was looking at his face and I wasn't really paying any attention. After Mr. Truly said he knew him, so I didn't pay any attention to him, so I just turned and went on.

En gros il a vu une veste marron avec une chemise blanche (tiens on en revient � une chemise blanche). En tout cas il insiste sur le c�t� clair du marron.
Cela pourrait corroborer les dires des autres t�moins, voire m�me nous amener � penser qu'il s'agissait bien d'Oswald � la fen�tre! car apr�s tout, la description correspond, sans qu'il n'y ait de reconnaissance formelle, mais cette fois on l'a: Oswald avec une chemise claire!

Mis � part ces quelques d�tails, les points abord�s par Nicolas sont d'une extr�me justesse. Que de boulot quand m�me pour arriver � trouver des petites failles dans le travail de Nicolas quand m�me!! Encore une fois une intervention bien ficel�e...




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oswaldiste
Ecrit le: Oct 2 2004, 12:26 AM


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II. Le tireur �tait-il noir ? Amos Euins, Arnold Rowland et Ruby Henderson
A/ Amos Euins : l'anti-Brennan

Dans un premier temps, Amos semble apporter de l'eau au moulin des partisans du tireur unique: il corrobore la version selon laquelle il y avait bien un homme � la fen�tre o� la commission Warren place le tireur!

Mais ensuite �a se complique:
- l'homme aurait une calvitie, ce dont personne d'autre ne parle (m�me si certains �voquent une implantation capilaire peu dense)
- et surtout, l'homme serait noir! C'est bien ce qu'il a d�clar� � Underwood!

Je ne vais pas avancer l'excuse du "Eunice" ou dire que le t�moin d'Underwood ne semblait pas avoir 15 ans, pour dire que ce n'�tait pas Amos qu'Underwood a vu. Je suis tatillon des fois, mais l�, �a serait de la pure mauvaise foi (et flagrante en plus tongue.gif )

Mais alors l� j'ai deux questions :
- est-ce qu'on ne peut pas mettre sur le compte de l'excitation du moment la d�claration d'Amos? sur le fait que la personne �tait noire? car apr�s tout ensuite, devant la commission, il reconnait ne pas pouvoir reconna�tre l'homme, ne pas pouvoir dire s'il �tait noir ou blanc (on peut �galement se demander s'il n'a pas �t� "conditionn�" avant sa d�claration..)
- sur la calvitie: il dit avoir vue une "t�che blanche". Est-ce qu'une calvitie d'un homme noir �a donne une t�che blanche? Est-ce qu'on ne pourrait pas penser qu'il s'est m�lang� avec Norman qui juste apr�s les tirs avait de la poussi�re dans les cheveux? (donc un noir avec une t�che blanche?)
(je me demande si je n'ai pas d�j� pos� la question � Nicolas, je ne suis pas de mauvaise foi, je me souviens juste pas de la r�ponse wink.gif )


B/ Arnold Rowland : deux hommes au 5e �tage ?

Arnold (il ne m'en voudra pas de l'appeler par son petit nom, surtout que je ne pense pas qu'il fr�quente les forums fran�ais biggrin.gif ) voit bien quelqu'un au 5�me, un noir, vers 12h15, mais il pointe la fen�tre � l'extr�me est du batiment (cf CE 356) )

Or Williams a mang� � deux ou trois fen�tres de l� : ici (au niveau du rectangle).

Du coup on peut se demander si c'est vraiment lui qu'Arnold a vu, d'autant que l'�ge et le c�t� rid� du visage ne correspond pas trop (il a 20 ans Williams).

D'autant qu'Arnold indique que dans la fen�tre d'en dessous, il y a d'autres personnes (dont Williams).
Je ne suis donc pas convaincu qu'il a vu Williams... mais qui alors? affabulation (alors que tu avances quand m�me des arguments convaincus quant � sa bonne foi: cela dit il a pu monter son histoire directement sur les lieux, ou se m�langer un peu avec les noirs d'en dessous...) de la part d'Arnold?

J'avoue ne pas avoir la r�ponse dry.gif



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oswaldiste
Ecrit le: Oct 2 2004, 12:54 AM


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Dans ton dernier paragraphe, je note un truc int�ressant:
QUOTE
- Posner consid�re comme invraisemblable le fait que l'homme ait laiss� son arme appara�tre au vu de tous. Mais Walther signale que le convoi arrive bient�t. Par ailleurs, qu'elle ait vu un canon court tendrait � indiquer qu'elle a observ� une petite partie du fusil. Enfin, Posner "oublie" que son t�moin f�tiche, Howard Brennan, a d�crit l'homme sortant son fusil avant l'arriv�e du cort�ge pr�sidentiel...


Le fait est que je laisse de c�t� Posner, qui nous sort l� un argument plein de mauvaise foi.
Mais Fischer et Edwards disent avoir vu l'homme 15 � 30 secondes avant l'arriv�e du convoi du pr�sident, et il n'a rien dans les mains, tout du moins il ne voit rien dans ses mains:

Mr. BELIN - Could you see his hands?
Mr. FISCHER - No.
Mr. BELIN - Could you see whether or not he was holding anything?
Mr. FISCHER - No; I couldn't see.

Alors que les autres t�moins disent qu'ils ont vu le fusil � ce moment l�... probl�me de timing peut �tre?

Pour le reste, je vais attendre demain quand m�me... l� je vais reposer mes neurones! Arriver � trouver des failles � Nicolas, c'est �puisant!!!

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oswaldiste
Ecrit le: Oct 2 2004, 01:08 AM


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Tiens pourquoi ils ont foir� mes "quote" ???
encore une fausse manoeuvre smile.gif)

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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 3 2004, 12:41 AM


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Bri�vement :

1) Marina Oswald

J'avoue, je n'ai pas v�rifi� l'int�gralit� de son t�moignage. Une question int�ressante � se poser : est-ce qu'Oswald portait la m�me chemise que la pi�ce 150 lorsqu'il est pass� la voir dans la soir�e du 21 novembre 1963 ? Est-ce que Marina s'en souvient ? Est-ce que les Paine s'en souviennent ? Car s'il portait cette chemise, alors il la portait n�cessairement le lendemain pour aller au d�p�t (car il la portait dans l'apr�s-midi apr�s �tre pass� chez sa logeuse Earlene Roberts - ce qui signifierait qu'il ne l'a pas rev�tue dans son meubl�).

A noter qu'Earlene Roberts ne se souvient plus exactement des v�tements d'Oswald lorsqu'il est pass� � son meubl�, et a formul� des descriptions contradictoires (Dale Myers, With Malice, Oak Cliff Press, 1998, p. 281) - disons que pour gagner du temps je demande au lecteur de me croire sur parole.

2) Amos Euins

Mark Lane signale que la famille d'Euins fait l'objet de menaces t�l�phoniques en 1964. Mais tout milite contre l'id�e que le tireur �tait noir. Euins a probablement �t� victime d'une confusion quelconque, ce qui indique que le tireur �tait difficile � voir et ne plaide pas en faveur de Brennan. Quant � la tache blanche, il peut s'agir d'une illumination caus�e par le soleil, alors � son z�nith.

3) Arnold Rowland

Et moi qui pensais rendre un immense service � la cause "warreniste" ! laugh.gif Bon, admettons qu'il n'ait pas vu Williams (car il est probable qu'il ait r�ellement vu un Noir). Qui �tait ce Noir ? Il faut exclure les vieux employ�s du d�p�t, qui se trouvaient au premier �tage. Alors ? Un conspirateur ? Le chauffeur du break aper�u par Craig et dans lequel a embarqu� un homme ressemblant � Lee Oswald ?

Mais alors en ce cas, que devient Williams ? Rowland regarde le 5e �tage et ne le voit pas ? Impossible. Et cela fait vraiment beaucoup de personnes au 5e �tage : peut-�tre Oswald, peut-�tre Wallace, peut-�tre un autre, et encore un Noir, ainsi que Williams ? Peu probable.

Non, Arnold Rowland a certainement vu Williams, et sa d�position est erron�e parce qu'entach�e de difficult�s m�morielles. C'est la seule explication qui colle au fait que quelques minutes avant les coups de feu, Williams (un Noir, donc) se soit rendu au 5e �tage.

A noter qu'un article (que je n'ai pas eu le temps de d�cortiquer) traite de cette question et semble conclure que le Noir �g� �tait le tireur du 5e �tage.

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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 3 2004, 02:23 PM


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Pour revenir sur le "sosie de Lee Oswald" que Craig a vu embarquer dans une Nash Rambler (?) sur Elm Street, l'on se souvient que selon lui, dans sa d�claration � des agents du FBI le 22 novembre 1963, le jeune homme �tait Oswald et le conducteur un Noir.

Dans une autre d�position aupr�s du FBI le 25 novembre 1963, Craig maintient que ce m�me jeune homme �tait Oswald (il n'y a aucun doute dans son esprit, ajoute le rapport des agents du FBI) :"white male, height 5'9", weight 140 pounds, build slender, hair sandy, dress - brown shirt, blue trousers". Une description qui, jusqu'aux fringues (cette fois) colle � Oswald - mais Craig d�clarera � la Commission Warren, comme on l'a vu, qu'il pensait que la chemise que portait probablement Oswald �tait plus sombre que celle qu'il a vue.

A noter qu'un t�moin a confirm� - tardivement, le 17 mai 1974 - qu'elle avait vu un jeune homme s'enfuir du d�p�t de livres et rejoindre une Nash Rambler. Cet homme, dira-t-elle, ressemblait fortement � Lee Oswald. "Si ce n'�tait lui, c'�tait son jumeau" (cit� in Dale Myers, With Malice, Oak Cliff Press, 1998, p. 634-635).

Cela dit, le 25 novembre, Craig pr�cise que le chauffeur �tait blanc, "dark complected" (pour reprendre une expression connue), cheveux coup�s courts, rev�tu d'une veste de couleur claire.

Devant la Commission Warren, Craig revient sur le chauffeur :

Mr. BELIN. - What about the man who was driving the car?
Mr. CRAIG. - Now, he struck me, at first, as being a colored male. He was very dark complected, had real dark short hair, and was wearing a thin white-looking Jacket... uh, it looked like the short windbreaker type, you know, because it was real thin and had the collar that came out over the shoulder (indicating with hands) like that... just a short jacket.
Mr. BELIN. - You say that he first struck you that way. Do you now think that he was a Negro?
Mr. CRAIG. - Well, I don't... I didn't get a real good look at him. But my first glance at him... I was more interested in the man coming down the hill... but my first glance at him, he struck me as a Negro.
Mr. BELIN. - Is that what your opinion is today?
Mr. CRAIG. - Well, I... I couldn't say, because I didn't get a good enough look.
(WC, Vol. VI, p. 266-267)

Les grandes lignes du t�moignage de Roger Craig (un jeune homme dans la vingtaine embarquant dans un v�hicule ressemblant � une Nash Rambler) ont �t� confirm�es par deux t�moins :

- Marvin C. Robinson

Retranscription de l'interrogatoire de Marvin Robinson par le FBI, 23 novembre 1963 :

QUOTE
MARVIN C. ROBINSON, 5120 South Marsalia Avenue, telephon number Franklin 4-5834, advised that approximately between 12:30 and 1:00pm on the afternoon of November 22, 1963, while travelling west on Elm Street he crossed the intersection of Elm and Houston Streets shortly after the assassination of President Kennedy. ROBINSON stated that after he had crossed Houston Street and was in front of the Texas School Book Depository building a light colored Nash station wagon suddenly appeared before him. He stated this vehicle stopped and a white male came down the grass covered incline between the building and the street and entered the stationwagon after which it drove away in the direction of the Oak Cliff section of Dallas. ROBINSON stated he does not recall the license number on the stationwagon or whether or not it bore a Texas license plate.

He stated further that he did not pay particular attention to the individual who entered the stationwagon and would be unable to identify him.

ROBINSON was unable to furnish any pertinent information concerning the assassination of President KENNEDY.


- Roy Cooper

Retranscription de l'interrogatoire de Roy Cooper par le FBI, 23 novembre 1963 :

QUOTE
Mr. Roy Cooper, Route 1, Box 135A, Euless, Texas, phone Butler 3-2640, furnished the following information at 12:15 p.m. this date [ll-23-63]. He related an incident about a Nash Rambler being seen leaving the building at Elm and Houston on 11/22/63. He was driving his car and following his boss who was driving a Cadillac. They were coming south on Houston and had to wait for the parade and the incident happened shortly after they reached this intersection. Cooper observed a white male somewhere between 20 and 30 years of age wave at a Nash Rambler station wagon, light colored, as it pulled out and was ready to leave from Elm and Houston. This station wagon pulled out real fast in front of the Cadillac driven by his boss and his employer had to stop abruptly and nearly hit this Nash Rambler. Cooper could not see who was driving the Nash Rambler and could not furnish any further description of the man who jumped into this car. They drove off at a rather fast rate of speed and went down toward the overpass toward Oak Cliff.

Cooper was following his immediate supervisor Mr. Marvin C. Robinson who was taking his Cadillac home to Oak Cliff. Cooper was then to pick up Robinson and they were to go back to their employment in Garland in his car. He advised that Marvin C. Robinson resides on Marsalis Street in Dallas and that the house is five doors off Loop 12 but he does not have the exact residence.

Cooper and Robinson are both employed at Ling Temco Vought at Garland, Texas. He stated that Robinson would either be at home today or might be on duty at the Naval Air Station at Grand Prairie. He believed that Robinson could give further information about the Rambler station wagon, also the driver and the rider.


Conclusion : Craig a bel et bien vu un homme ressemblant fortement � Lee Oswald courir jusqu'� une Nash Rambler. Les partisans du Rapport Warren ne le nient au demeurant pas vraiment, insistant sur le fait que Craig s'est tromp� ou a menti lorsqu'il relate avoir �t� confront� � Lee Oswald au commissariat de Dallas. D'autre part, un t�moin (certes controvers�), Mary Bledsoe, confirme qu'Oswald a pris le bus (personne d'autre qu'elle ne s'en souvient), ce qu'�tablit d'ailleurs le ticket retrouv� sur lui lors de son arrestation.

On se souvient que les t�moins d�crivent le tireur comme un homme ressemblant � Oswald, rev�tu d'une chemise claire, mais qu'ils ne parviendront pas � l'identifier - sauf Brennan, un mois plus tard et dans les circonstances que l'on conna�t. Ce tireur �tait-il l'homme aper�u par Craig ?

R�pondre par l'affirmative para�t malais�. Malgr� les faiblesses du dossier � charge contre Lee Oswald, on ne peut exclure que ce dernier ait bel et bien �t� l'homme arm� aper�u par les t�moins. D'autre part, Dale Myers (With Malice, op. cit., p. 212 et 215) r�v�le qu'un v�hicule ressemblant � celui rep�r� par Craig, Cooper et Robinson s'est arr�t� � une station service, avant de reprendre son chemin vers le centre... d'Oak Cliff - l'endroit o� Tippit a �t� retrouv� mort. Le v�hicule a �t� vu pour la derni�re fois dans la zone de West Jefferson. Un t�moin a relat� qu'un fusil se trouvait sur le si�ge arri�re, ce qui l'a incit� � pr�venir la police.

Dale Myers, pour sa part, nous apporte une explication qui n'explique rien : Oswald n'�tait pas l'homme vu par Craig parce qu'il �tait dans le bus puis dans un taxi au m�me moment (ce dont je ne disconviens gu�re, du fait de l'existence du ticket de bus), il est douteux que les conspirateurs aient, peu apr�s l'attentat, trouv� judicieux de faire le plein d'essence (consid�ration subjective passablement insuffisante). Myers oublie d'examiner le cas du fusil aper�u sur le si�ge arri�re - bien qu'il soit difficile � admettre que les assassins aient fait preuve d'une telle imprudence.

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oswaldiste
Ecrit le: Oct 3 2004, 02:39 PM


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Bri�vement �galement:

1) Marina Oswald:

La commission aurait du effectivement pousser plus loin la question de la chemise. A ma connaissance elle ne l'a pas fait.
A sa d�charge, on peut quand m�me �galement dire qu'il est facile apr�s 40 ans d'enqu�te de trouver ce petit point qui pose pas mal de questions. En un an, elle a eu un tr�s grand nombre de points � creuser.

De plus il faut admettre qu'elle a instruit le dossier � charge: une fois qu'elle tenait son coupable, elle a profiter des diff�rents points qui l'int�ressait et ensuite � construit son sc�nario. Cete histoire de la chemise ne rentrait peut �rte pas dans ce sc�nario et a �t� �cart�. Ou plus simplement, ils n'ont pas assez creus� le dossier pour se rendre compte du probl�me que posait cette chemise...

2) Euins:
Rien � rajouter, je suis enti�rement d'accord.

3) Rowland
Effectivement, tu donnais de bons arguments pour les "warrenniste". N�anmoins, je ne suis pas Poz'boy, et je tiens � garder une certaine objectivit�, m�me quand cela va � l'encontre des mes convictions.

Mon objectif est de d�terminer si oui ou non il y a eu complot. Pour l'instant je pense que non, mais il se peut que je change d'avis (on dit bien qu'il n'y a que les imb�ciles qui ne changent pas d'avis wink.gif ).
Je veux garder un esprit critique (tiens �a me rappelle quelqu'un...) quitte � ne pas laisser de c�t� des �l�ments qui contredisent mes croyances...

Bref il se peut que la personne aper�ue par Rowland soit Williams, mais il se peut �galement qu'il ait vu quelqu'un d'autre.
Juste une petite question: Williams n'�tait il pas l�g�rement en retrait de la fen�tre lorsqu'il mangeait? (je ne trouve pas la r�f�rence concernant ce point, alors qu'il me semblait l'avoir lue quelque part...).
Cela pourrait prouver en fait que Rowland n'a pas pu voir Williams.

L'article en question est assez bien fait, je l'avais d�j� lu, mais il me semble un petit peu biais�, ou tout du moins il avance des hypoth�ses sans pr�ciser qu'il s'agit d'hypoh�ses.
Cela dit il est quand m�me assez bien fait!


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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 3 2004, 03:19 PM


Maitre Jedi


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Comme je l'ai d�j� �crit, Mme Bledsoe est pour le moment le seul t�moin � d�clarer formellement qu'Oswald portait la chemise rouge-brun entr�e dans l'Histoire sous le qualificatif de "pi�ce � conviction n� 150".

Mais ce t�moignage est discutable. M�me un Posner est oblig� de conc�der qu'elle ne portait pas Oswald dans son coeur, loin de l� (Case Closed, op. cit., p. 198-199). Elle est la seule � se souvenir de la pr�sence d'Oswald dans le bus. Et le chauffeur, apr�s avoir cru reconna�tre Oswald apr�s son arrestation, a estim� s'�tre tromp� et avoir confondu l'ex-marine avec un certain Milton Jones.

Il est un fait connu (sauf apparemment des partisans du rapport Warren) que la d�position de Mary Bledsoe a �t� pr�par�e, voire dict�e par le Secret Service. Extrait de sa d�position devant la Commission :

Mr. Ball. - But, before you go into that, I notice you have been reading from some notes before you.
Mrs. Bledsoe. - Well, because I forget what I have to say.
Mr. Ball. - When did you make those notes?
Mrs. Bledsoe. - What day did I make them?
Miss Douthit. - When Mr. Sorrels and I were talking about her going to Washington, he made the suggestion that she put all the things down on paper because she might forget something, and I said, "Mary, you put everything on a piece of paper so that you can remember it and you won't forget anything, you know, what happened," and that's when she started making notes.
Mr. Ball. - You have made the notes in the last week ?
Mrs. Bledsoe. - Yes.
Miss Douthit. - At my suggestion and Mr. Sorrels.

Son t�moignage �tait en effet on ne peut plus vague, succession de "je ne sais pas", "je n'y ai pas fait attention", "je n'ai pas pris garde �...", et ainsi de suite. Elle reconnaissait l� avoir essay� d'apprendre par coeur une d�position probablement sous l'influence du Secret Service et de son avocate, Melody Jane Douthit.

Et lorsque M. Ball lui pr�senta la chemise d'Oswald (la fameuse pi�ce 150), elle la reconna�tra imm�diatement. Ball n'avait pas encore parl� qu'elle s'exclamait : "C'est elle !" ("That is it !"). Impressionnant, non ? Le probl�me est qu'elle admit qu'elle n'avait jamais vu cette chemise jusqu'� ce qu'un agent du Secret Service la lui pr�sent�t.

En somme, il n'est pas absolument certain que Mary Bledsoe ait bien vu Oswald dans ce bus. D'autre part, d'apr�s la Commission Warren, l'un des passagers, Milton Jones, ressemblait beaucoup � Oswald, ce qui explique la confusion dont a �t� victime le chauffeur et peut expliquer celle de Mme Bledsoe. Sa rancune personnelle associ�e � la pression m�diatique qui accablait Oswald l'aurait pouss�e � t�moigner. Peu importe qu'elle se soit tromp�e : elle ne pouvait plus revenir en arri�re. Le Secret Service l'y a aid�e - il est r�v�lateur que cette agence ne l'ait pas confi�e au FBI ou au DPD, mais ait tenu � conserver la haute main sur ce "t�moin"...

Mais un �l�ment, absolument irr�futable, montre que Bledsoe disait vrai : le ticket de bus d'Oswald.

Et qu'en dit le principal int�ress�, Lee Oswald ? Ce dernier a, c'est vrai, avou� au capitaine Fritz avoir pris le bus. Plus exactement, Oswald d�clarerait d'abord que le bus l'avait ramen� directement chez lui. Puis, vers 19 h 55, ce 22 novembre : "I took a bus, but due to a traffic jam, I left the bus and got a taxicab, by which means I actually arrived at my residence." Mais toujours d'apr�s les notes de Fritz, Oswald aurait chang� de v�tements (chemise et pantalon). Seulement, il �tait n�cessaire pour l'assassin pr�sum� de justifier le passage chez Earlene Roberts autrement qu'en faisant allusion � la r�cup�ration de son revolver...

Oswald a certainement pris le bus, mais est-il s�r que Bledsoe l'ait vu, l'ait reconnu, l'ait du moins aper�u avec sa chemise rouge-brun ? Que le Secret Service ait appuy� Mary Bledsoe signifie-t-il que ce t�moignage est totalement erron� ? Difficile � dire. Peut-�tre Mary Bledsoe a-t-elle vu pr�cis�ment Oswald portant sa chemise bien connue, peut-�tre non - mais � la r�flexion, imagine-t-on un t�moin commettre un tel mensonge, m�me si elle d�testait Oswald ?

Bledsoe me laisse donc finalement perplexe - tout comme il y a d�j� deux ans et demi.

Mais un autre indice prouverait qu'elle a bel et bien vu Oswald avec cette chemise, et c'est encore Marina Oswald qui intervient :

Mr. RANKIN. - Do you recall any of these clothes that your husband was wearing when he came home Thursday night, November 21, 1963?
Mrs. OSWALD. - On Thursday I think he wore this shirt.
Mr. RANKIN. - Is that Exhibit 150?
Mrs. OSWALD. - Yes.

Si Oswald portait cette chemise dans la soir�e du 21 novembre 1963, il ne pouvait que la porter le lendemain. S'il avait en effet chang� de chemise, la pi�ce 150 serait rest�e � Irving, et il n'aurait jamais pu la r�cup�rer � son meubl�.

Mais l� encore, il faut signaler que, comme pour Mme Bledsoe, plane sur le t�moignage de Marina Oswald l'ombre du Secret Service. Cela �tant, on voit mal, � ce moment l�, quel pouvait �tre l'int�r�t strat�gique de la pi�ce 150, laquelle ne reliait pas automatiquement Oswald au meurtre de Tippit ni au meutre de Kennedy.

Conclusion : je pense qu'Oswald portait bien cette chemise rouge-brun, ce qui jette un doute sur l'hypoth�se selon laquelle il aurait fusill� Kennedy. Mais cette opinion rel�ve davantage de l'intime conviction que de faits clairement �tablis.

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Jin-Tae (Nicolas Bernard en Cor�en), Fr�re de Sang de Jin-Suk (Kaisou en Cor�en)

 
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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 3 2004, 03:24 PM


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QUOTE (oswaldiste @ Oct 3 2004, 02:39 PM)
Bri�vement �galement:

1) Marina Oswald:

La commission aurait du effectivement pousser plus loin la question de la chemise. A ma connaissance elle ne l'a pas fait.
A sa d�charge, on peut quand m�me �galement dire qu'il est facile apr�s 40 ans d'enqu�te de trouver ce petit point qui pose pas mal de questions. En un an, elle a eu un tr�s grand nombre de points � creuser.

De plus il faut admettre qu'elle a instruit le dossier � charge: une fois qu'elle tenait son coupable, elle a profiter des diff�rents points qui l'int�ressait et ensuite � construit son sc�nario. Cete histoire de la chemise ne rentrait peut �rte pas dans ce sc�nario et a �t� �cart�. Ou plus simplement, ils n'ont pas assez creus� le dossier pour se rendre compte du probl�me que posait cette chemise...

La Commission a pos� � Marina Oswald la question de savoir si son mari portait cette chemise dans la soir�e du 21 novembre : la r�ponse a �t� plut�t affirmative.


QUOTE
3) Rowland
Effectivement, tu donnais de bons arguments pour les "warrenniste". N�anmoins, je ne suis pas Poz'boy, et je tiens � garder une certaine objectivit�, m�me quand cela va � l'encontre des mes convictions.

Mon objectif est de d�terminer si oui ou non il y a eu complot. Pour l'instant je pense que non, mais il se peut que je change d'avis (on dit bien qu'il n'y a que les imb�ciles qui ne changent pas d'avis wink.gif ).
Je veux garder un esprit critique (tiens �a me rappelle quelqu'un...) quitte � ne pas laisser de c�t� des �l�ments qui contredisent mes croyances...

Bref il se peut que la personne aper�ue par Rowland soit Williams, mais il se peut �galement qu'il ait vu quelqu'un d'autre.
Juste une petite question: Williams n'�tait il pas l�g�rement en retrait de la fen�tre lorsqu'il mangeait? (je ne trouve pas la r�f�rence concernant ce point, alors qu'il me semblait l'avoir lue quelque part...).
Cela pourrait prouver en fait que Rowland n'a pas pu voir Williams.

L'article en question est assez bien fait, je l'avais d�j� lu, mais il me semble un petit peu biais�, ou tout du moins il avance des hypoth�ses sans pr�ciser qu'il s'agit d'hypoh�ses. 
Cela dit il est quand m�me assez bien fait!


M�me en laminant tant et plus le t�moignage de Rowland, je pense qu'il a vu Williams, de ce simple fait : Williams �tait au 5e �tage au m�me moment. Que sa description ne colle pas totalement � Williams r�sulte du fait qu'il est difficile de distinguer les traits d'un individu � cet endroit - ce qui, l� encore, ne plaide pas vraiment en faveur de Brennan.

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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 13 2004, 11:36 PM


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Ou comment, � force de chercher la petite b�te, j'aboutis � l'exact contraire de ce que j'avais d�montr�. dry.gif

Je suis en train de revaloriser l'hypoth�se pr�cit�e :

QUOTE
2) Deux hommes se trouvaient au 5e �tage : Oswald et Wallace. Bien qu'il ne soit pas le meilleur tireur de sa g�n�ration, Oswald n'est pas mauvais, a suivi un entra�nement de marine, et a donc �t� �lu assassin de Kennedy. Histoire de ne prendre aucun risque, un tireur arm� d'un fusil et d'une seule balle explosive se trouve sur la butte gazonn�e. Oswald am�ne le Mannlicher Carcano au d�p�t de livres, le remonte entre 12 h et 12 h 15, mais Bonnie Ray Williams d�boule pour d�jeuner. Wallace, lui-m�me pr�sent, se planque entre plusieurs cartons, de m�me qu'Oswald qui, silencieusement, contemple Elm Street de la fen�tre situ�e � l'extr�mit� ouest du 5e �tage pour mieux �valuer la zone de tir. Williams part vers 12 h 20, 12 h 25. Oswald se rend aussit�t sur le Nid du Tireur, qu'il confectionne (avec l'aide de Wallace ?) et attend. Comme il fait chaud, il retire sa chemise. Wallace, lui, se tient davantage en retrait, afin de surveiller ses arri�res et de ne pas �tre vu des spectateurs de Dealey. Mais il s'approche de la fen�tre pour consid�rer � son tour la zone de tir, avant de reculer. Kennedy arrive, Oswald tire trois coups de feu, nettoie le fusil avec sa chemise improvis�e chiffon (ou confie le nettoyage des empreintes � Wallace qui, saisissant l'arme, doit � son tour effacer les siennes), cache le fusil (ou laisse Wallace le faire), enfile sa chemise, et d�vale quatre escaliers pour tomber frais et serein sur Baker. Tout a march� comme pr�vu, mais chacun sortira l'un apr�s l'autre, aussi attend-il avec son coca.


En relisant le Rapport Warren, je tombe sur ces deux pages, la p. 124 et la p. 125.

Le nom de Paul M. Stombaugh est pratiquement introuvable dans les ouvrages d�fendant la th�se du complot. Cet homme est l'expert du FBI qui a �tudi� les fibres d�couvertes sur la crosse du fusil d'Oswald - et il a communiqu� ses conclusions � la Commission Warren. Lesquelles sont r�sum�es par le Rapport pr�cit� : ces fibres �taient les m�mes que celles de la chemise qu'Oswald portait au cours de son arrestation - cette chemise (la pi�ce 150) dont je pense qu'elle a �t� port�e par Oswald toute la journ�e du 22 novembre 1963 (vide supra).

Certes, l'expert du FBI a manifest� quelques r�ticences bien compr�hensibles :

QUOTE
Stombaugh explained in his testimony that in fiber analysis, as distinct from fingerprint or firearms identification, it is not. possible to state with scientific certainty that a particular small group of fibers come from a certain piece of clothing to the exclusion of all others because there are not enough microscopic characteristics present in fibers. Judgments as to probability will depend on the number and types of matches.


Mais ile Rapport ajoute aussit�t, et je le rejoindrai sur ce terrain :

QUOTE
[Stombaugh] concluded, "There is no doubt in my mind that these fibers could have come from this shirt. There is no way, however, to eliminate the possibility of the fibers having come from another identical shirt." Having considered the probabilities as explained in Stombaugh's testimony, the Commission has concluded that the fibers in the tuft on the rifle most probably came from the shirt worn by Oswald when he was arrested, and that. this was the same shirt which Oswald wore on the morning of the assassination.


Comme, � ma connaissance, aucune autre fibre vestimentaire n'a �t� retrouv�e sur le fusil - en particulier aucune fibre du t-shirt blanc qu'Oswald portait sous sa chemise - j'en d�duis que c'est la chemise d'Oswald qui a �t� le dernier v�tement en contact avec l'(une des ?) arme(s ?) du crime. Or, on sait que les t�moins ont parl� d'une chemise claire, voire blanche - et que l'un d'entre eux a �voqu� un T-shirt.

Par cons�quent, il reste quatre possibilit�s, que j'�num�re de la moins probable � celle qui a ma pr�f�rence :

1) La police de Dallas a coll� la chemise au fusil d'Oswald dans la soir�e du 22 novembre. Peu probable, mais vu le comportement du DPD, une telle hypoth�se ne saurait �tre aussi facilement exclue.

2) Oswald n'a pas ouvert le feu, mais a effac� les empreintes du fusil avec sa chemise : inutilement compliqu�, me semble-t-il, et en d�finitive assez peu probable - en l'�tat.

3) Oswald ne portait pas sa chemise au moment des coups de feu, mais un simple T-shirt blanc. Les t�moins ne se trompent pas, et Oswald, apr�s avoir tir� trois coups de feu, nettoie le fusil avec la chemise, ce qui expliquerait peut-�tre la disparition des fibres du T-shirt blanc et des empreintes.

4) Oswald portait sa chemise lorsqu'il a tir� les coups de feu. Les t�moins se sont tromp�s car il �tait difficile de voir le tireur. D'autre part, le T-shirt blanc d'Oswald reste particuli�rement visible, m�me lorsque ce dernier est en chemise - voir cette photo pour s'en convaincre. Aveugl�s par les reflets du soleil, induits en erreur par les ombres des niveaux sup�rieurs du d�p�t, pris dans un laps de temps tr�s court, concentr�s sur l'approche des Kennedy et peu attentifs � ce myst�rieux bonhomme, les t�moins ont du mal � distinguer ce dernier, et ne voient que son T-shirt, non la chemise sombre qui �pouse la p�nombre du 5e �tage.

Autrement dit, Lee Oswald a bel et bien tir� sur Kennedy. La question de l'alibi ne se pose m�me plus. Oswald, en d�valant quatre �tages et en tombant frais et serein sur l'agent Baker, a accompli l� un exploit invraisemblable, mais que je suis bien oblig� de consid�rer comme �tant r�el.

Cela �tant dit, qu'Oswald ait ouvert le feu sur Kennedy n'en fait pas n�cessairement un assassin isol�. Car un autre homme, visiblement, se trouvait en sa compagnie au 5e �tage.

Voici ce qui s'est donc pass� :

- 12 h - 12 h 10-15 : Oswald monte au 5e �tage et assemble son fusil - lui seul le conna�t suffisamment pour y parvenir sans perdre de temps, sachant que Kennedy doit d�bouler � 12 h 25. Peut-�tre a-t-il d�j� commenc� � confectionner le Nid du Tireur.
- 12 h 10-15 - 12 h 20 : Bonnie Ray Williams d�jeune au 5e �tage. Il ne rencontre personne, mais un ou plusieurs individus pouvaient se terrer au m�me niveau sans se faire rep�rer, compte tenu de la pr�sence de piles de cartons et d'ouvrages scolaires. Le t�moignage d'Arnold Rowland tend � indiquer qu'Oswald se trouvait au m�me �tage au m�me moment, mais de l'autre c�t� de Williams - ce qui pourrait �tablir qu'il cherchait � ne pas se faire voir.
- 12 h 20 - 12 h 30 : Wallace ou un autre homme (mais je penche pour Wallace) se retrouve au 5e �tage. Il aide Oswald � confectionner le Nid du Tireur en d�pla�ant des cartons. Une fois la "forteresse" fabriqu�e, il reste avec Oswald, peut-�tre pour maintenir le contact avec une �quipe situ�e derri�re la palissade sur le terre-plein en gazon, peut-�tre pour assister son complice ex-marine.
- 12 h 30 : Oswald tire trois coups de feu sur Kennedy. Le premier tir est rat�. Le deuxi�me touche Kennedy et Connally. Le troisi�me... J'h�site encore ! wink.gif
- 12 h 31 : Oswald, qui a effac� ses empreintes, tombe sur Baker au premier �tage du d�p�t de livres. Wallace sortira peu apr�s lui.

Quant aux deux hommes aper�us par Craig, j'ignore ce qu'il en est. Co�ncidence ? Equipe de journalistes ? Fuite d'une �quipe de tueurs pr�sents sur la palissade derri�re le tertre ?

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siberian_khatru
Ecrit le: Oct 14 2004, 03:17 AM


Posteur heureux


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Par contre, l'�pisode de Mrs Reid me laisse un peu perplexe et elle semble �tre certaine sur ce fait:

Mr. BELIN. Do you remember what clothes he had on when you saw him?
Mrs. REID. What he was wearing, he had on a white T-shirt and some kind of wash trousers. What color I couldn't tell you.
Mr. BELIN. I am going to hand you what has been marked Commission Exhibit, first 157 and then 158, and I will ask you if either or both look like they might have been the trousers that you saw him wear or can you tell?
Mrs. REID. I just couldn't be positive about that. I would rather not say, because I just cannot.
Mr. BELIN. Do you remember whether he had any shirt or jacket on over his T-shirt?
Mrs. REID. He did not. He did not have any jacket on.
Mr. BELIN. Have you ever seen anyone working at the book depository wearing any kind of a shirt or jacket similar to Commission Exhibit 150 or do you know?
Mrs. REID. No; I do not. I have never, so far as I know ever seen that shirt. I have been asked about that shirt before, I have seen it once before but not since all this happened.


QUOTE
Autrement dit, Lee Oswald a bel et bien tir� sur Kennedy. La question de l'alibi ne se pose m�me plus. Oswald, en d�valant quatre �tages et en tombant frais et serein sur l'agent Baker, a accompli l� un exploit invraisemblable, mais que je suis bien oblig� de consid�rer comme �tant r�el.


En passant devant Adams et Styles??

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"Fran�ois Carlier est un clown"

- Fran�ois Carlier, le 21 f�vrier 2006.
 
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Nicolas Bernard
Ecrit le: Oct 14 2004, 01:46 PM


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QUOTE (siberian_khatru @ Oct 14 2004, 03:17 AM)
Par contre, l'�pisode de Mrs Reid me laisse un peu perplexe et elle semble �tre certaine sur ce fait:

Mr. BELIN. Do you remember what clothes he had on when you saw him?
Mrs. REID. What he was wearing, he had on a white T-shirt and some kind of wash trousers. What color I couldn't tell you.
Mr. BELIN. I am going to hand you what has been marked Commission Exhibit, first 157 and then 158, and I will ask you if either or both look like they might have been the trousers that you saw him wear or can you tell?
Mrs. REID. I just couldn't be positive about that. I would rather not say, because I just cannot.
Mr. BELIN. Do you remember whether he had any shirt or jacket on over his T-shirt?
Mrs. REID. He did not. He did not have any jacket on.
Mr. BELIN. Have you ever seen anyone working at the book depository wearing any kind of a shirt or jacket similar to Commission Exhibit 150 or do you know?
Mrs. REID. No; I do not. I have never, so far as I know ever seen that shirt. I have been asked about that shirt before, I have seen it once before but not since all this happened.

Le probl�me est que si Reid dit vrai, son t�moignage constitue une preuve � charge suppl�mentaire contre Oswald - car les t�moins ayant vu le tireur du 5e �tage le d�crivent comme rev�tu d'une chemise blanche (l'un d'eux parle m�me d'un T-shirt blanc). Mais Mrs. Reid est contredite par la d�position de l'agent Baker qui, m�me dans ses h�sitations, ses doutes, ses trous de m�moire, para�t exclure qu'Oswald portait un simple T-shirt blanc lorsqu'ils se sont rencontr�s au premier �tage vers 12 h 31.

A mon avis, deux posibilit�s demeurent, sachant que les fibres de la chemise ont �t� retrouv�es sur l'arme du crime :

1) Mrs. Reid est dans l'erreur. Oswald portait sa chemise et elle s'est tromp�e.

Arguments en faveur de cette hypoth�se : Baker, qui a vu Oswald avant Mrs. Reid, la contredit.

Arguments oppos�s � cette hypoth�se : Mrs. Reid a �t� constamment formelle dans ses d�clarations, que ce soit � la police de Dallas le 22 novembre 1963, aupr�s du FBI le 26 novembre de la m�me ann�e ou, comme on le sait, devant la Commission Warren quelques mois plus tard.

Pr�cision : le 22 novembre 1963, elle ignorait l'identit� de Lee Oswald, mais le connaissait en qualit� de salari� du d�p�t de livres. A-t-elle �t�, comme Roger Craig, victime d'une confusion ?

2) Mrs. Reid ne s'est pas tromp�e

Dans ce cas, il faut admettre que Baker s'est tromp� (militent en ce sens ses trous de m�moire et le laps de temps tr�s court dans lequel il a vu Oswald peu apr�s les coups de feu). Oswald ne portait pas sa chemise avant de tomber sur l'agent de police, ou l'a retir�e apr�s, sous le coup de la chaleur (mais il la remet avant de prendre le bus, car Mrs. Bledsoe d�clarera l'avoir vu avec cette chemise).

Probl�me : Mrs. Reid voit qu'Oswald tient une bouteille de coke � la main, mais n'aper�oit pas la chemise qu'il tient sous l'autre bras.

Difficile de conclure. Reste que les fibres ont �t� retrouv�es sur son fusil, ce qui prouve donc qu'il a �t� la derni�re personne � l'avoir en main avant l'arriv�e de la police - � moins que le lieutenant Day n'ait, comme pour l'empreinte palmaire, truqu� la pi�ce � conviction.

De deux choses l'une : Oswald portait cette chemise lorsqu'il a tir� sur Kennedy et les t�moins l'ayant aper�u ont �t� victimes des jeux de luminosit� (possible), ou bien il portait un simple T-shirt et a effac� les empreintes avec sa chemise improvis�e chiffon (possible), avant de d�valer quatre �tages, de tomber sur Baker (trahi par son excitation et sa m�moire) en moins de 90 secondes (!), de se payer un coca (!), de sortir du d�p�t et de remettre sa chemise.


QUOTE
En passant devant Adams et Styles??


Lesquelles n'ont pas davantage vu descendre l'homme qui se trouvait avec Oswald au 5e �tage du d�p�t de livres... wink.gif

Le t�moignage de Sandra Styles est assez impr�cis. Elle entend les coups de feu (mais songe � des rat�s de moteur), puis voit des personnes courir ou se jeter � terre - � cet instant, elle ne r�alise pas encore ce qui vient de se produire. En compagnie de Victoria Adams, elle quitte le 3e �tage, descend au rez-de-chauss�e et se retrouve dehors.

Styles n'a malheureusement pas �t� interrog�e par la Commission Warren (quelle surprise...). A interpr�ter sa d�position (laquelle date du 19 mars 1964), l'on peut en d�duire que les �v�nements par elle d�crits s'inscrivent dans un laps de temps tr�s court. A aucun moment, elle ne parle d'une quelconque "attente", et d�clare quitter le 3e �tage alors que des gens courent ou se jettent sur l'herbe.

Il est donc n�cessaire d'examiner les d�clarations de sa coll�gue Victoria Adams.

Le 24 novembre 1963, Adams entend les coups de feu (qu'elle prend �galement pour des rat�s de moteur), voit la limousine pr�sidentielle acc�l�rer, puis court imm�diatement vers les escaliers en compagnie de Sandra Styles pour se retrouver au rez-de-chauss�e. Et elle ne croise personne dans les escaliers.

Arriv�e au rez-de-chauss�e, elle tombe sur deux salari�s du d�p�t, Bill Shelley et Billy Lovelady - WC, Vol. VI, p. 389. Or, comme Posner le fait remarquer (Case Closed, op. cit., p. 263), "ces deux hommes, de leur propre aveu, ne sont pas retourn�s au d�p�t de livres avant les cinq minutes qui ont suivi les coups de feu". Voir � ce sujet le t�moignage de Lovelady (WC, Vol. VI, p. 339) et le t�moignage de Shelley (WC, Vol. VI, p. 331) - mais Shelley a du mal � fournir des indications temporelles aussi pr�cises que fiables (il pense que Baker et Truly sont entr�s dans le d�p�t de livres au bout de trois-quatre minutes - WC, Vol. VI, p. 329). Shelley et Lovelady avaient �galement reconnu devant la police de Dallas et le FBI s'�tre rendus sur le grassinole et avoir vite fait demi-tour, pour p�n�trer � l'int�rieur du d�p�t de livres, au bout de trois � cinq minutes - voir la d�position de Lovelady aupr�s du FBI le 22 novembre 1963 et le 19 mars 1964, ainsi que la d�position de Shelley faite le 22 novembre � la police de Dallas et au FBI le 18 mars 1964.

D�s lors, si Victoria Adams voit Lovelady et Shelley � l'int�rieur du b�timent et au rez-de-chauss�e, c'est qu'elle a au moins attendu deux minutes avant de descendre les escaliers. Par voie de cons�quence, Oswald a d�val� les quatre �tages avant elle.

A mon avis, et compte tenu des lacunes des t�moignages de Shelley et Lovelady, Oswald s'est retrouv� devant Baker � 12 h 31 et 20-30 s., Victoria Adams et Sandra Styles sont descendues une minute plus tard, et sont tomb�es sur Shelley et Lovelady � 12 h 33, peut-�tre 34. Il demeure qu'elles ont loup� Oswald de peu. Mais elles n'ont pas davantage vu le deuxi�me homme (Wallace ?) descendre les escaliers et sortir du d�p�t - or, Richard R. Carr l'a vu, lui.

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